Les acteurs des différents corps de métiers basés à Colobane Wakhinane sont très remontés contre les autorités étatiques. En conférence de presse hier, ils ont vivement dénoncé le projet du Train express régional (TER) qui, constatent-ils, menace leurs activités.
Ils sont des dizaines d’ouvriers à dénoncer le projet Train express régional (TER). Ferrailleurs, forgerons, tôliers, vulcanisateurs, brocanteurs…, qui occupent le site Colobane Wakhinane, sont menacés de déguerpissement de cet espace qu’ils occupent. Pour cause : le tracé du projet TER doit passer par ledit site. Cheikh Diop, porte-parole du jour, et ses camarades ont vivement déploré le double discours des autorités en charge de ce chantier.
‘’Ces mêmes autorités qui théorisent la préférence nationale, nous avaient notifié, dans un premier temps, que seulement 50 mètres de notre site allaient être utilisés pour le projet TER. Ils sont revenus pour nous notifier que tout le site large de plus de 7 hectares sera pris dans le but de servir de garage de maintenance. Donc, nous disons qu’il y a bel et bien anguille sous roche’’, soupçonne M. Diop. Selon eux, l’Etat, jusqu’à ce jour, n’a pas respecté son engagement, c'est-à-dire de les recaser dans un autre site. ‘’Il n’y a aucune alternative. On nous parle d’un site encore incertain dont nous doutons de l’existence’’, s’inquiètent les ouvriers.
Rouges de colère, ils n’excluent pas d’user ‘’d’autres voies et moyens pour que justice soit dite dans cette affaire’’. Cheikh Diop de faire constater : ‘’De Léopold Sédar Senghor à Me Abdoulaye Wade, en passant par Abdou Diouf, nous ne nous sommes jamais inquiétés de notre sort. Nous avons constamment participé de manière soutenue et constante à l'élan de développement de notre pays. Nous contribuons au développement du Sénégal, de l’économie du pays. Nous nous acquittons de la même manière et de façon régulière de nos impôts et taxes.’’
D’après ces ouvriers, ils assurent la formation et le recyclage de bon nombre de jeunes dont certains ont échoué à l’école. Il s’y ajoute, signalent-ils, qu’ils s’activent au grand bonheur de leurs parents. ‘’Des hommes et des femmes gagnent leur vie sur ce site à la sueur de leur front’’, rappellent-ils. A leurs yeux, malgré l'insécurité qui a toujours caractérisé ce site, aucune mesure n'a été prise pour les protéger.