Le député, Mamadou Lamine DIALLO, par ailleurs président du mouvement Tekki se dit scandalisé par le soi-disant patriotisme économique en bandoulière du président de la République, Macky SALL. Il a fait cette déclaration, samedi dernier, lors d’une conférence sur le thème: «Macky SALL, 5 ans après: quel bilan ou les priorités institutionnelles du patriotisme économique», dans le cadre des activités mensuelles qu’organise l’africaine de recherche et de coopération pour l’appui au développement endogène (Arcade), en collaboration avec la Fondation Rosa Luxembourg. Pour lui: «le taux de croissance de 6,7% chanté urbi orbi par les tenants du pouvoir n’a nullement d’impact à la base.
Au contraire, la pauvreté ne cesse de grandir auprès des populations rurales et urbaines entretenant ainsi une misère sans précédente. Et ce, malgré les piètres efforts au plan social en termes de création d’emplois», a-t-il relevé. A ce sujet, le président du mouvement Tekki, et non moins ancien cadre de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) dira qu’ «en 5 ans d’exercice, le président n’a créé que 25 000 emplois.
Et sur ce nombre, il faut inclure les 10 000 agents de sécurités de proximité déjà opérationnels contre 500 000 emplois promis pour son premier mandat de 7 ans. Tout ceci, faute de politiques économiques cohérentes avec des objectifs mesurables, réalisables dans une temporalité avec des hommes et des femmes à la hauteur», a-t-il souligné. A l’en croire, le président Macky SALL se cherche toujours. «De son tout premier ministre, Abdoul Mbaye, à Mohamed Boun DIONNE, en passant par Aminata TOURE, aucun d’eux dans leur déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale n’a, de façon très précis, été capable de dégager les grandes orientations de politiques socioéconomiques».
Argumentant, il dira: «Nous sommes passé du Poonu yokkute au Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) en passant par le Plan Sénégal Emergent (Pse), seulement en 5 ans d’exercice», fait remarquer le député. Ceci démontre l’incapacité des dirigeants actuels à bâtir des politiques de développement, cohérentes, mesurables et réalisables dans un horizon bien défini. Poursuivant sa communication, il fera savoir que le chef de l’Etat a délibérément choisi de ‘’rêvasser’’ parce que tout a été bien réfléchi et planifié avec des objectifs mesurables et réalisables dans la temporalité et bien ficelés dans un document sanctionnant les travaux des assises nationales que lui-même à soussigné. Mais, excellant dans la ruse (Macky sall), il a simplement tout jeté pour se faire sa propre politique socioéconomique du Sénégal. Outré par le contrôle de l’Economie nationale par les puissances étrangères au détriment des compatriotes aux compétences avérées, notamment la France, le conférencier et premier économiste sénégalais a théorisé le concept d’ ‘’émergence’’ dans son second essai intitulé: «Le Sénégal, un lion économique», publié en 2004. Dans lequel essai, il soumet le slogan du «Sénégal
Emergent » à l’épreuve de l’analyse économique. Cet ancien agent de la Banque mondiale: «Une telle démarche est inacceptable en 21ème siècle. Il faut qu’on sache ce que nous voulons, comment le réaliser, les moyens et sur quelle temporalité. Et pour ce faire, il faut que tous les patriotes s’y impliquent. Une seule personne ne devrait s’arroger le droit de devoir réfléchir et conduire tout seul le destin de tout un peuple». Une telle posture conduit systématiquement à la situation que nous assistons aujourd’hui avec le contrôle total de notre économie par la France (Télécommunications, hydrocarbures, Port autonome de Dakar avec l’affaire Necotrans, et les Industries chimiques du Sénégal par les indiens …). Pis, selon le politique, le marché des cartes biométriques d’un coût de 55 milliards de francs Cfa, est attribué à une société Malaisienne, alors que l’expertise nationale est belle et bien à la hauteur avec un coût relativement moins.
Au plan social, cet ancien directeur de cabinet du président de la Commission de l’Union Africaine même s’il apprécie les bourses familiales, trouve que ce geste ne vise qu’à capturer une clientèle politique.