Après les Syndicats d’enseignants qui ont décliné leurs attentes par rapport aux Assises nationales de l’Education et de la Formation, c’est au tour de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Sénégal (Fenapes) de prendre position et qui n’est pas des moindres. La Fenapes prône pour une refondation profonde de l’Ecole sénégalaise pour que l’offre de formation réponde aux besoins du marché de l’Emploi. C’est l’avis exprimé par Djim Momar Cissé, représentant la Fenapes au Comité de pilotage des Assises nationales.
La Fédération nationale des parents d’élèves du Sénégal (Fenapes) prône pour une refondation profonde du système éducatif sénégalais capable d’offrir à la jeunesse une formation qui réponde aux besoins des entreprises. C’est le chargé de la Formation, de la Communication et de la Recherche à la Fenapes qui campe ainsi la position des parents d’élèves du Sénégal sur les recommandations aux Assises nationales attendues dans le courant du mois de mai 2014.
Pour Djim Momar Cissé, il s’agit pour ces Assises de réaliser une « refondation de l’Ecole qui jadis formait des jeunes chômeurs ».
« Elle doit avoir une finalité de création d’emplois adapté aux besoins de développement socio-économique de notre pays. Une école qui réponde aux besoins des communautés. Une école dont l’offre éducative est diversifiée. Nous voulons des Assises qui prennent en compte tous les besoins des parents en matière d’éducation », a t-il ajouté.
Dans une logique de concertations ouvertes et inclusives, le comité de pilotage des Assises est appelé a passé en revue l’ensemble des travaux fournis par les commissions à travers les espaces de discussions ouverts à cet effet. Ainsi, la Fenapes attend des conclusions attendues dans 2 mois qui dégagent les mécanismes d’une « école efficiente et efficace qui éduque et, dont les ressources à disposition sont utilisées de façon rationnelle. Une Ecole formant des jeunes qui répondent aux besoins du marché de l’Emploi ».
Djim Momar Cissé souhaite une « école véritablement sénégalaise qui s’enracine dans nos valeurs et tous les aspects du développement technique et technologique. Raison pour laquelle nous sommes dans le comité de pilotage et les commissions ».
Perturbée par des mouvements de grèves cycliques et soumise à une période ponctuée par une palette de facteurs dont les effets conjugués impactent sur le niveau de qualité de l’enseignement, l’Ecole sénégalaise peine toujours à retrouver son lustre d’antan malgré les conclusions des Etats généraux de 1981 rangées soigneusement dans les terroirs des autorités étatiques.
La Fenapes ne veut plus que l’histoire se répète. M. Cissé invite à l’application des recommandations de ces Assises devant déboucher sur des solutions durables aux problèmes récurrents de l’Ecole.
« Nous saluons cette démarche inclusive mais que ça ne soit pas une excuse qui répète ce que les autres nous ont laissés : une Ecole qui ne prend pas en compte nos préoccupations, a t-il laissé entendre, tout en ajoutant : une refondation profonde de l’école sénégalaise avec des propositions ardues pouvant avoir un système éducatif efficace et efficient ».
L’organisation des Assises nationales sur l’Education et la Formation, a-t-il rappelé, a été une veille doléance des parents d’élèves compte tenu de la situation de l’Ecole sénégalaise.