Suite à une accalmie de quelques semaines dans la commercialisation de l’arachide au niveau l’entreprise industrielle de Lyndiane, la «Suneor» a débuté depuis avant-hier, lundi 17 mars 2014, le paiement de la facture due aux opérateurs et producteurs arachidiers.
A cet effet, elle a débloqué 4 milliards 500 millions de nos francs pour satisfaire ce besoin. Un budget qui correspond aux 38.173 tonnes d’arachides déjà emmagasinées par la société depuis le démarrage de la campagne le 9 décembre dernier.
Ainsi dans un entretien accordé avant-hier à la presse, Ibrahima Dieng, le responsable du Département achat et graines, a fait savoir que depuis vendredi dernier, les chèques de paiement ont été déjà élaborés et que ses services avaient déjà commencé à les transmettre à leurs destinataires. Ce qui marque d’ailleurs une phase importante pour l’entreprise qui va non seulement éviter de traîner des bons impayés, mais surtout de pouvoir poursuivre ses activités normalement et disposer de la production prévue pour cette année. Au niveau des banques et dans certaines institutions financières, le constat est le même.
Les opérateurs et producteurs commencent eux aussi à percevoir les montants attribués. Les rares personnes rencontrées et interrogées ont surtout poussé un ouf de soulagement car, durant toutes ces dernières semaines, l’inquiétude commençait déjà à s’installer dans les milieux paysans. Beaucoup craignaient le retour de la même situation que durant les années 2006 où beaucoup d’opérateurs et de producteurs étaient restés pendant plusieurs années sans être payés. Il faut surtout dire que ce blocage observé au niveau de la «Suneor» laissait paraître quelques dysfonctionnements dans cette campagne de commercialisation.
Pendant des semaines, de nombreux camions chargés attendaient d’être déchargés en vain, c’était une impasse totale. Car les camionneurs n’avaient aucune possibilité d’accéder au pont bascule. Ces gros porteurs étaient immobilisés n’importe où dans l’enceinte de l’usine et au niveau des villages riverains. Pis, les chauffeurs commençaient déjà à dépenser d’importantes sommes d’argent dans cet environnement où ils ne disposaient ni sanitaires, ni lieux d’hébergement encore moins de restauration.