Des Etats-Unis à la France, une vague de déception touche les éditeurs qui ont choisi de publier leurs articles sur Facebook au format Instant Articles (IA). Depuis 2015, le réseau social propose aux médias qui le souhaitent d’utiliser ce calibrage, qui permet un affichage plus rapide sur mobile et une meilleure visibilité de leurs contenus, mais accroît potentiellement la mainmise de Facebook sur les données et les revenus liés à ces contenus. Certains médias comme le Washington Post, BuzzFeed, Le Parisien ou 20 Minutes ont pris le parti de tenter l’aventure, quand d’autres, dont Le Monde et Le Figaro, ont préféré ne pas s’y risquer.
Dès la fin de 2015, les premières réserves sont apparues quant à la gestion de la publicité. Sur le papier, les choses sont simples : l’éditeur obtient 100 % des revenus quand il commercialise lui-même la page et 70 % quand c’est Facebook qui le fait. Mais il s’agit, en fait, d’un marché limité : Instant Articles n’accepte que quelques formats, de type « bannière », dont le nombre et la taille sont strictement encadrés. Une condition compréhensible pour proposer aux lecteurs des pages légères et faciles à lire, mais une contrainte importante pour les régies publicitaires des médias.
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