Pour pousser les populations à consommer local, les autorités multiplient les déclarations, les mises en garde et les manœuvres.
Et dans cet exercice, le directeur de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) a mis la barre très haut. Selon le Dr Alioune FALL, qui faisait face à la presse, la consommation de riz importé d’Asie peut être un danger pour la santé.
«Après deux ans de stockage, vous pouvez encore compter sur du riz de qualité. Mais dès qu’on atteint trois, quatre années de stockage, nous ne sommes plus garants de la qualité de ce riz qui est importé. Parce que nous ne savons pas quel est l’âge de ce riz qui est importé. Ce que nous demandons aux commerçants, c’est d’être vigilant sur cet aspect. C’est-à-dire quand ils vont importer du riz, ils n’ont qu’à s’assurer de l’âge de ce riz. Le riz contient des substances chimiques et biochimiques qui font que si la durée de stockage dépasse 2 ans, le taux d’acide augmente aussi. Ce phénomène entraine ainsi l’oxydation de l’acide gras contenu dans le riz et son vieillissement, c’est pourquoi le riz change d’odeur. Soyez vigilant, avant d’acheter du riz, regarder si l’odeur vous convient ou pas. S’il ne vous convient pas, n’achetez pas. Nous sommes tous malades de ce que nous mangeons. Donc, mangeons la qualité», a soutenu le Dr FALL.
Et comme par hasard, le DG de l’ISRA recommande la consommation du riz local. «C’est rare même de trouver un riz local qui est stocké pendant un an. Mais, c’est cela la qualité. Tout ce qu’on a comme valeur nutritive se retrouve dans le riz local. On a fourni beaucoup d’efforts pour mettre sur le marché du riz de qualité. La séparation, elle est nette. Maintenant, vous avez du riz brisé, intermédiaire et entier. Vous ne pouvez pas trouver de riz de meilleure qualité que le riz local», a-t-il indiqué.