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Rémunération des chefs de village: Macky plagie Wade
Publié le jeudi 6 avril 2017  |  Sud Quotidien
Les
© Présidence par DR
Les images fortes de l`impressionnant défilé du 4 avril
Dakar, le 4 avril 2017 - Les Forces Armées sénégalaises ont étalé leur puissance de feu à l`occasion de la célébration de la fête nationale d`indépendance. Un défilé impressionnant mêlant civils et militaires a marqué la célébration du 57e anniversaire de l`indépendance.




Rémunérer les Chefs de village ! Le président de la République, Macky Sall a demandé à son gouvernement d’étudier les conditions de cette rémunération qui, selon le Chef de l’Etat, en tant que relais indispensables de l’administration, exercent une mission de service public. Cette volonté, pourtant exprimée en 2012, par Abdoulaye Wade, ne sera pas traduite en acte par son successeur, Macky Sall qui a vite fait de la ranger dans les tiroirs. A l’époque, les détracteurs du pape du Sopi, y voyaient une sorte de «drague» envers ces dignitaires qui avaient même effectué un déplacement au Palais.

Esprit de solidarité ou drague des chefs de village, en vue des prochaines législatives ! A quelques mois du scrutin du 30 juillet prochain, et à deux ans de la Présidentielle de 2019, le président de la République, Macky Sall, a décidé de rémunérer les Chefs de village. Il a fait une telle sortie, lors de son adresse à la Nation, à la veille de la célébration de l’accession du Sénégal, à la magistrature suprême, hier, mardi 4 avril.

Ainsi, dans le «même esprit de développement solidaire et inclusif», Macky Sall a demandé au gouvernement «d’étudier les conditions de rémunération des Chefs de village, qui, en tant que relais indispensables de l’administration, exercent une mission de service public, souvent à leur propre charge».

Toutefois, il faut relever que ce n’est pas la première fois qu’une telle promesse a été évoquée, à la veille d’une élection.
Pour rappel, l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade avait, à la veille de l’élection présidentielle de 2012, émis l’idée de rémunérer les Chefs de village. Le Pape du Sopi avait même reçu près de 2000 délégués représentant les 17.835 villages recensés à l’époque par le ministère de l’intérieur, dirigé par Ousmane Ngom. Audience au cours de laquelle, Me Wade avait promis de doter ces dignitaires de salaires, de statuts, de billets de pèlerinage etc.

La suite est connue. Le dossier a été enterré avec l’accession de Macky Sall à la magistrature suprême. Cinq ans après, le successeur de Me Wade la remet à nouveau sur la table.

«Rester mobilisé dans l’action»

Dans son discours adressé à la nation, le Président Sall a aussi appelé son gouvernement à rester mobilisé dans l’action, en ayant comme code de conduite le culte du résultat.«Sous l’autorité du Premier Ministre, j’ai assigné au gouvernement la tâche de rester mobilisé dans l’action, en ayant comme code de conduite le culte du résultat », a déclaré le Chef de l’Etat.

Et d’ajouter : «J’y tiens personnellement, parce que le développement inclusif et solidaire, qui sous-tend ma vision d’un Sénégal de tous et d’un Sénégal pour tous, est au cœur de mes préoccupations. C’est le sens de la baisse du prix de l’électricité déjà en vigueur. C’est le sens de la mesure que j’ai prise pour la transformation des titres précaires en titres fonciers, afin que chaque détenteur d’un droit d’occupation puisse accéder gratuitement et sans formalité indue, au droit de propriété».

Il indique que, par ailleurs, que son devoir et celui du Gouvernement, est de rester dans le temps de l’action, pour répondre aux aspirations légitimes de tous à une vie meilleure. «Il nous faut continuer à apporter de l’eau au Sénégal qui a soif ; éclairer le Sénégal qui vit dans l’obscurité ; désenclaver nos terroirs isolés du reste du pays ;rendre l’éducation et la santé accessibles à tous, dans nos villes et dans nos campagnes ; et libérer nos mères, nos sœurs et nos filles des corvées domestiques épuisantes que la machine devrait faire à leur place », promet-il.

C’est pourquoi, dit-il, il poursuivra sans relâche la politique de bonne gouvernance à tous les échelons de l’Etat et de ses démembrements. Selon lui, «c’est en effet dans la bonne gestion des affaires publiques que nous pourrons mieux dépenser nos ressources, financer nos efforts d’émergence, satisfaire les besoins sociaux de nos populations, offrir à notre secteur privé les meilleures conditions d’épanouissement, et ouvrir à notre jeunesse de nouvelles perspectives d’éducation, de formation et d’emploi ».
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