Le président de la République Macky Sall avait supprimé, dès son accession à la magistrature suprême, certains avantages que le Président Abdoulaye Wade avait donnés aux chefs de village. Quelques années après, le Président Sall a tout simplement décidé d’accorder une rémunération à ces chefs de village. Il a fait la révélation, avant-hier, lors de son adresse à la Nation.
C’est la grande nouveauté dans le discours à la Nation du chef de l’Etat, prononcé à la veille du 04 avril marquant la célébration de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale. Le président de la République a annoncé la possibilité d’accorder une rémunération aux chefs de village. Ainsi, Macky Sall affirme-t-il qu’il a déjà instruit son gouvernement ‘’d’étudier les conditions de rémunération’’ de ces derniers qui, selon ses termes, sont des ‘’relais indispensables de l’Administration, qui exercent une mission de service public, souvent à leurs propres charges’’. Pourtant, c’est l’ancien président de la République Me Abdoulaye Wade qui avait pris cette mesure. La rémunération de ces chefs de village était comprise entre 50 000 et 70 000 F CFA. Et avant même l’arrivée de Macky Sall au pouvoir en 2012, la mesure était déjà effective. Mieux, Me Wade avait mis à la disposition de certains chefs de village des véhicules. Mais le Président Sall avait suspendu ces émoluments. Il avait même ordonné le retrait de ces véhicules. Aujourd’hui, après 5 ans de pouvoir, il revient sur sa décision.
Poursuivre la bonne gouvernance
Dans cette nouvelle dynamique, le Président Sall, dans son discours du 3 avril dernier, promet avec son gouvernement de ‘’continuer à apporter de l’eau au Sénégal qui a soif ; éclairer le Sénégal qui vit dans l’obscurité ; désenclaver nos terroirs isolés du reste du pays ; rendre l’éducation et la santé accessibles à tous’’. En effet, poursuit le président Sall, cela sera possible grâce à la mise en œuvre de projets et programmes dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse), notamment le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), le Programme d’urgence de modernisation des zones frontalières (PUMA). Son souhait, exprime-t-il, est de ‘’libérer nos mères, nos sœurs et nos filles des corvées domestiques épuisantes que la machine devrait faire à leur place’’. Macky Sall reconnaît que seule la solution à tous ces nombreux problèmes constitue la condition sine qua non au progrès et au bien-être du Sénégal’’.
‘’Je poursuivrai sans relâche la politique de bonne gouvernance à tous les échelons de l’Etat et de ses démembrements’’, dit-il avec fermeté. Pour le chef de l’Etat, ‘’c’est dans la bonne gestion des affaires publiques que nous pourrons mieux dépenser nos ressources, financer nos efforts d’émergence, satisfaire les besoins sociaux de nos populations, offrir à notre secteur privé les meilleures conditions d’épanouissement, et ouvrir à notre jeunesse de nouvelles perspectives d’éducation, de formation et d’emploi’’.
Sur un autre registre, Macky Sall a promis de faire le tour d’autres localités du Sénégal ‘’dans les semaines et mois à venir’’. La mobilisation ‘’dans l’action’’, dit-il, c’est ce qu’il a assigné au gouvernement avec comme ‘’code de conduite le culte du résultat’’. Ensuite, pour faire du pays ‘’un Sénégal de tous et un Sénégal pour tous’’, le chef de l’Etat rappelle qu’il a procédé, tout récemment, à la baisse du prix de l’électricité de 10%. Et c’est dans ce sillage, poursuit-il, qu’il a ordonné au gouvernement de ‘’faire en sorte que chaque détenteur d’un droit d’occupation puisse accéder gratuitement et sans formalité indue au droit de propriété’’.
Refonte du fichier électoral
Plus de 5 millions inscrits
Le nombre d’inscrits sur les listes électorales à la date du 29 mars 2017 est de 5 501 667. L’information a été donnée avant-hier par le chef de l’Etat, lors de son adresse à la Nation. Pourtant, selon le Président Macky Sall, l’objectif fixé par la loi est de 4 millions d’inscrits.
Cela montre, dit-il, qu’il y a un bon déroulement des opérations de refonte du fichier électoral. ‘’Le gouvernement est en train de prendre toutes les dispositions requises pour la tenue d’un scrutin sincère, régulier et transparent, à la hauteur de notre tradition démocratique’’, promet-il.
Par ailleurs, à la fin de son discours, le chef de l’Etat a tendu la main ‘’à tous et à toutes, pour travailler ensemble, dans l’unité et la cohésion nationales’’.