Le moment est venu de revoir les enseignements en mettant l’accent sur le volet formation en perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz, selon Ibrahima Dieng, responsable à la Direction générale de planification des politiques économiques (DGPPE).
"Il est plus que jamais temps de revoir les enseignements pour les adapter aux besoins urgents. En perspective de l’exploitation des ressources pétrolières, la faiblesse du capital humain peut jouer un rôle négatif", a dit M.Dieng.
Il intervenait vendredi lors de la clôture du colloque scientifique organisé par le Laboratoire de recherche économique et monétaire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Cette rencontre organisée à l’Institut Confucius était axée sur le thème : "Accélération de la transformation économique et sociale : Quelles nouvelles opportunités pour le Sénégal ?".
Abordant le sous-thème : "Transformation économique : quelles ressources humaines pour accompagner le processus ?", il a souligné que la 2ème phase du Plan Sénégal émergent (PSE) doit consacrer davantage ses efforts à la formation des jeunes dans les métiers aux besoins urgents.
"Dans les universités sénégalaises, 90% des effectifs sont constitués de littéraires. Ce n’est pas mal en soi, mais vu les besoins en perspectives (…) l’urgence doit se focaliser sur la formation de personnels qualifiés (….)", a-t-il dit.
Le Sénégal manque de personnel qualifié dans les domaines des infrastructures pétrolières et gazières, et même minières, a-t-il relevé.
"Nous avons un déficit en personnel qualifié dans l’exploitation des forages, la pétrochimie, l’exploitation, et même dans le domaine des mines etc. Inéluctablement, il nous faut une main-d’œuvre qualifiée", a t-il précisé.
Un Institut national du pétrole et du gaz sera érigé à Diamniadio, dans les locaux inachevés de l’ancienne Université du Futur Africain (UFA).
Plusieurs découvertes de gaz et de pétrole ont été faites ces dernières années sur le bassin sédimentaire MSGBC notamment en Mauritanie et au Sénégal.
La société Kosmos Energy a terminé, en début 2016, sa première phase d’exploration au large de la Mauritanie et du Sénégal, une campagne qui s’est soldée par des découvertes de pétrole et de gaz dans les champs de Tortue, Marsouin et Teranga.
Le champ gazier Grand Tortue/Ahmeyim, découvert en janvier dernier, est considéré comme le plus important gisement en Afrique de l’Ouest avec des réserves estimées à 450 milliards de m3. Il est à cheval sur la frontière sénégalo-mauritanienne.
Les autorités sénégalaises travaillent avec Kosmos Energy, Cairn, entre autres, pour l’exploitation du pétrole et du gaz dans les années à venir.