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Entre départs, défection et exclusion de responsables depuis son retour dans l’opposition: Le Pds frôle la ligne rouge
Publié le jeudi 30 mars 2017  |  Sud Quotidien
Après
© Agence de Presse Africaine par EAG
Après le verdict de la CREI, désolation et déception chez les partisans de Karim Wade
Dakar, le 24 mars 2015 - Le verdict est tombé sur le procès Karim Wade. Le fils de l`ex président Abdoulaye Wade a é té condamné à 6 ans de prison. Verdict qui a crée désolation et quelques scènes de violences vite maitrisées.




Traversé, depuis son retour dans l’opposition, par des soubresauts de toute nature dont le dernier en date est l’exclusion pure et simple avant-hier, lundi, de Farba Senghor et Pape Samba Mboup, le Pds peine encore à rassembler ses ouailles et troupes en perspective des échéances qui se profilent dans l’agenda électoral. De Pape Diop (Bokk Gis Gis) à Modou Diagne Fada (Ldr/Yessal), en passant par Souleymane Ndéné Ndiaye (Unp), Abdoulaye Baldé (Ucs), Alioune Sow (Mpds) et bien d’autres anciens responsables libéraux, le Pds de Me Wade semble vivre mal dans l’opposition et se rapprocher de plus en plus de la ligne rouge, relativement à sa volonté de revenir au pouvoir en 2019.

Après douze années de règne (2000-2012), le Parti démocratique sénégalais (Pds) est retourné, avec sa défaite à la dernière présidentielle, dans l’opposition en laissant vraisemblablement derrière lui une grande partie de ses repères de formation politique endurcie par 27 années de lutte contre le Parti socialiste (Ps), au pouvoir de 1960 à 2000. Cinq années de mal vivre dans l’opposition aidant, le parti libéral a perdu ainsi bien de sa superbe. Pour cause, le Pape du Sopi n’incarnant plus le leadership capable de mener le grand combat pour la reconquête du pouvoir et ayant fourgué le parti à un responsable politique, en l’occurrence le député-maire de Dagana Oumar Sarr, qui peine à cristalliser les énergies autour de sa personne, la barque libérale s’est progressivement vu lâcher en cours de route par moult responsables et non des moindres. L’ancien président du Sénat et de l’Assemblée nationale Pape Diop, secondé par Mamadou Seck, patron libéral sortant du perchoir, fut l’un des premiers responsables à larguer, avec le maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé, patron de l’Union centriste du Sénégal (Ucs), les amarres du Pds et à créer son propre parti. La Convergence démocratique Bokk Gis Gis émergeait ainsi des flancs du Pds et se permettait même de porter quatre députés à la douzième législature.

De fil en aiguille, entre départs ou défections et avènement de courants de divers ordres (Habib Sy ou Kalidou Diallo), le Pds voit son listing de responsables s’effriter progressivement. Guerre de leadership obligeant, des pontes libéraux qui ont du mal à reconnaître le choix d’Oumar Sarr comme patron intérimaire du Pds choisissent de se désaffilier de leur ancien parti. Le dernier chef de gouvernement de Me Wade, Souleymane Ndéné Ndiaye, crée ainsi son propre parti, l’ Union nationale pour le peuple (Unp). L’ancien ministre des Collectivités locales, Alioune Sow, tourne définitivement lui aussi la page du Pds et met sur pied le Mouvement patriotique pour le développement du Sénégal (Mpds).

Quant à l’ancien ministre de la Santé, Modou Diagne Fada, il opta de voler hors du sérail Pds après une bataille âpre de deux années pour le contrôle du groupe parlementaire libéral et installe son parti dénommé Les Démocrates réformateurs (LDR/Yeesal). Loin d’être exhaustive, cette liste de responsables à s’être affranchis d’un Pds vivant mal dans l’opposition traduit la saignée qui a touché le parti de Wade, depuis la perte du pouvoir. D’ailleurs, pour ne rien arranger, la présidente du groupe parlementaire des Libéraux et Démocrates et patronne de l’Alliance nationale pour la démocratie (And), grande électrice dans le Baol, est presque entrée en dissidence avec l’appareil du parti et refuse de fusionner la liste de son mouvement avec celle d’Oumar Sarr aux prochaines élections législatives.

Malgré ces départs et/ou défections qui ont largement contribué à émietter la base électorale du Pds, le parti de Wade s’est donné avant-hier, lundi, la latitude de se débarrasser de Farba Senghor et de Pape Samba Mboup. Certes, deux responsables politiques sans grande base électorale mais des Wadistes de longue date dont le pouvoir de nuisance peut déteindre sur un parti qui ses cherche dans l’opposition. Question à mille balles : le Pds n’aurait-il pas gagné, en perspective des législatives de juillet, à ajouter plus qu’à soustraire ?

EXCLU DU PDS, FARBA SENGHOR LANCE LE MOUVEMENT : «Mbolom Wade»

Le désormais ex-chargé de la propagande du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) ne décolère toujours pas. Son exclusion du parti prononcé avant-hier, lundi, Farba Senghor annonce le lancement de son mouvement «Mbolom Wade». «Nous demandons à tout ce qui croit au président Abdoulaye Wade de venir avec nous pour sauver son œuvre», dit-il sur Zik fm avant d’annoncer la création du mouvement «Mbolom Wade». «On se bat pour nous mais aussi pour l’héritage du président Abdoulaye Wade parce que les fils des anciens ennemis de Wade, des communistes, des socialistes et du RND ne doivent pas récupérer le parti. Si c’est le cas, c’est vraiment une défaite du président Wade face à ses adversaires des années 1970», explique-t-il.
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