Le chef de l’Etat, Macky Sall, a présenté, mardi, à Abidjan, le Plan Sénégal émergent (PSE), la nouvelle stratégie de développement du Sénégal, comme un "modèle de développement réussi" qui, en deux ans, a produit des "résultats positifs", avec un taux de croissance de 6,5% en 2016.
"En deux ans d’application seulement, sa mise en œuvre (PSE) a permis au Sénégal d’avoir un taux de croissance de 6,5% en 2016 et nous projetons 7% en 2017’’, a vanté le président Sall.
Il intervenait dans la capitale économique ivoirienne, à la deuxième Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique (CIEA), ouverte, mardi, sur le thème de "La mise en œuvre des plans d’aménagement’’.
La CIEA est une plateforme d’échanges qui permet aux pays africains, de changer de paradigmes. "Quand on parle de plans d’émergence, cela montre que nous sommes loin des plans d’ajustement’’, a relevé le président Sall.
Il a souligné que "la Côte d’Ivoire illustre d’ailleurs parfaitement ce nouvel élan d’émergence’’, félicitant son homologue ivoirien, Alassane Outttara.
Malgré les nombreux défis, dit-il, l’Afrique "est sur la bonne voie’’ ? relevant que l’un de ces défis consiste à "rendre irréversible cette dynamique positive".
"C’est tout le sens de ce rendez-vous qui donne l’occasion de discuter de l’Afrique qui a de l’ambition pour son avenir, qui a confiance à son potentiel et ses opportunités, discuter de l’Afrique qui se bat pour la croissance, le développement et la prospérité’’, a-t-il précisé.
"Sur la base de nos acquis, nous voulons aussi nous interroger sur nos pratiques, apprendre de nos expériences respectives et tirer les leçons de nos progrès et de nos limites pour améliorer continuellement nos performances’’, a encore déclaré le président Sall.
Il est largement revenu sur le Plan Sénégal émergent, lancé en 2014 avec l’objectif de faire du Sénégal un pays émergent, à l’horizon 2035 avec un taux de croissance annuel moyen de 7%.
"Nous avions au préalable procédé, pendant plusieurs mois, à un diagnostic critique des forces et faiblesses de notre économie, avec la participation la plus large possible, y compris celle du secteur privé, des syndicats, de la société civile et d’experts des différents horizons’’, a t- il expliqué.
‘’En définitive, avec l’expertise nationale, la contribution de notre diaspora et l’accompagnement bienveillant et dynamique des partenaires techniques et financiers, nous avons conçu le PSE, lequel repose sur trois axes stratégiques’’, a-t-il rappelé.
Le premier axe porte sur la transformation structurelle de l’économie, "laquelle stimule les secteurs moteurs de croissance et d’emplois’’.
Quant à l’axe II du PSE, il concerne le capital humain, l’économie solidaire et inclusive.
"Il faut renforcer le volet éducation/formation professionnelle. Il y a aussi, l’inclusion sociale, à travers un certain nombre de politiques sociales telles que la couverture maladie universelle-initiative sanitaire en faveur des enfants de moins de cinq ans, des personnes âgées de plus de 60 ans- et les bourses familiales’’, a souligné Macky Sall.
Le troisième axe à trait à la paix, la sécurité et la gouvernance, ‘’y compris les réformes indispensables à l’amélioration de la compétitivité et à la gestion des affaires publiques’’.