Des acteurs de la filière rizicole du nord du pays ont préconisé lundi à Saint-Louis l’ouverture d’une vaste campagne de communication et de sensibilisation sur les enjeux liés à la consommation du riz entier local, a appris l’APS.
C’est l’une des recommandations d’un atelier régional consacré aux problèmes de commercialisation du riz de la vallée du fleuve Sénégal organisé dans la capitale du nord sous la direction de "Natal Mbaay", un projet de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) dédié aux filières céréalières.
‘’Il s’agit de mener des campagnes publicitaires, de marketing et de communication sur les enjeux liés à la commercialisation du riz entier en vue d’un changement de comportement et amener les sénégalais à consommer le riz entier. Cela ne se fera pas sur le court terme mais nous sommes très à l’aise pour accompagner ce genre de campagne’’, a expliqué à l’APS, Amadou Souaré, directeur régional du projet ‘’Natal Mbaay’’. ‘
’L’objectif sera de faire connaître aux gens comment cuisiner le riz local qu’il soit brisé ou entier. Nous avons déjà commencé à travailler depuis longtemps en élaborant des spots publicitaires qui expliquent en français et en wolof comment on cuisine le riz local’’, a-t-il fait savoir.
Il a également souligné la nécessité de ne pas de se limiter à des campagnes brèves ou ciblées afin de passer à une échelle qui touche et impacte le plus grand nombre de personnes possible à travers le pays.
‘’On ne peut pas vouloir quelque chose et son contraire. On nous demande de produire du riz d’excellente qualité et aujourd’hui avec les équipements que nous avons, nous sommes arrivés à produire un riz d’excellente qualité. Le problème c’est que les Sénégalais préfèrent le riz brisé’’, a déploré Babacar Fall, président d’une association de riziers du nord du pays.
‘’Cela a sans doute une des principales contraintes de la commercialisation. L’atelier a permis de réfléchir et de faire des propositions. Je pense que la mise en œuvre des recommandations ajoutée à la mesure d’’arrêt des importations de riz entier peuvent permettre de changer les choses’’, a-t-il fait valoir.
‘’On a listé toutes les contraintes. On sait que pour faire écouler le riz entier, il sera utile de reprendre le processus de fixation des prix. Des solutions qui sont en train d’être agitées pour essayer d’avoir un prix du paddy aussi compétitif que celui du riz blanc importé’’, a souligné M. Fall.