L’inspecteur d’Académie (IA) de Tambacounda, Alassane Niane, a listé lundi les contraintes auxquelles demeure confronté le secteur éducatif dans cette région, citant notamment la faiblesse des infrastructures scolaires, les abris provisoires et le déficit du personnel.
M. Niane s’exprimait à l’occasion du lancement des auditions publiques de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (COSYDEP), dont l’objectif est de collecter des données sur les besoins de l’éducation et l’utilisation des fonds alloués à l’éducation.
Organisées pour la première fois, ces auditions s’inscrivent dans la phase 2 du programme "Sunu budget" devant être exécuté par la COSYDEP dans les régions de Tambacounda, Kédougou, Kolda et Sédhiou, en partenariat avec l’ONG 3D et avec l’appui de l’USAID.
Lors de son audition, l’inspecteur d’académie de Tambacounda, s’est appesanti en particulier sur la faiblesse des infrastructures scolaires.
Il a révélé que, de 2014 à 2016, un seul collège, celui de Djimbé (Bakel), a été créé et aucun lycée n’a vu le jour. Des établissements avec classe de seconde ont toutefois évolué en lycées.
Dans l’IEF de Koumpentoum, seules trois écoles ont été créées de 2015 à 2017 et toutes l’ont été en 2017. Sur la même période, seules deux écoles ont été créées dans l’IEF de Bakel, a poursuivi M. Niane. S’y ajoute le déficit du personnel enseignant et de sa formation.
Au nombre des contraintes auxquelles fait face l’académie de Tambacounda, l’IA a cité les grèves des élèves et des enseignants, l’enclavement, le taux de chômage élevé, les facteurs socioculturels, le nombre élevé d’abris provisoires, la faiblesse de la logistique.