Le conseiller technique du bureau régional de l’organisation non gouvernementale (ONG) water aid, Tidiane Diallo a insisté sur la nécessité d’un changement de comportement pour faire face au besoin d’eau, d’hygiène et d’assainissement, prônant ainsi en une réduction de trente à quarante pour cent des eaux usées.
’’Si le pays arrive à obtenir trente à quarante pour cent de réduction des eaux que nous utilisons et réutilisons cela nous permettra de faire face au besoin d’eau, d’ l’hygiène et d’assainissement’’, a-t-il déclaré mercredi à Dakar.
M. Diallo s’exprimait au cours d’un petit déjeuner de presse tenu dans le cadre de la journée internationale de l’eau axée sur le thème "des eaux usées et les différents moyens de les réduire et les réutiliser".
L’objectif recherché à travers ce thème est, selon lui, est d’arriver à réduire la production des eaux usées et de trouver des alternatives qui permettront de les traiter et de les réutiliser ensuite.
Par ailleurs, il a évoqué quatre facteurs majeurs qui entravent l’accès durable à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement. Ils ont trait au manque de pérennité des services, aux inégalités sociales, à la croissance démographique et aux variations du climat.
Aussi, un rapport sur la situation actuelle de l’eau fait état de dix pays dont neuf africains classés parmi les mauvais élèves en matière d’accès à l’eau potable en milieu rural.
Estimant que le Sénégal ne figure pas dans ce lot, M. Diallo exhorte les autorités en charge du secteur à poursuivre et accentuer les efforts déjà consentis. Dans cette perspective, il les a appelés à travailler plus sur la gestion des eaux usées, leur traitement et leur réutilisation.
’’Les pays devront augmenter les financements publics et privés alloués à l’eau, l’assainissement et l’hygiène et reconnaître ainsi l’importance de ces trois composantes dans le renforcement de la résilience des populations’’, lit-on dans le rapport.
Dans le même document, iI est également demander à tous les pays de mettre en place une approche intégrée et de respecter les engagements des accords de Paris.
’’Si nous réglons la question de la gestion de l’eau, nous réglerons les questions liées au développement’’, a soutenu, pour sa part, la directrice régionale de water aid, Mariame Dem.
Pour elle aussi , le changement de comportement devra être mis en exergue en ce qui concerne la gestion des eaux usées.
Saluant les efforts du gouvernement en la matière, Mme Dem, a souligné l’importance liée à l’information des populations en vue de relever certains défis.