Contrairement à la volonté du Parquet général et de ses avocats, l’ex-régisseur de la Maison d’arrêt de Thiès, Bada Fall, restera en prison.
L’ex-régisseur de la prison de Thiès, Bada Fall et l’ex-infirmier major dudit centre pénitencier, Modou Ndiaye, n’ont pas la baraka de leur collègue Birame Faye. La Cour d’Appel de Dakar leur a refusé la liberté provisoire, le 11 mars dernier. Alors que leur collègue et ex-chef de cour, Birame Faye, est en train de humer l’air de la liberté, ayant bénéficié d’une libération conditionnelle. Pourtant, même le Parquet général ne voyait pas d’un mauvais œil la libération des deux matons.
Puisque lors de l’audience, le substitut Habib Laobé Samba Aw s’était rangé du côté de la défense, en demandant que Bada Fall et son co-détenu soient mis en liberté, en attendant leur procès en appel prévu le 15 avril prochain. Mais la Cour a préféré maintenir les gardes pénitentiaires en prison.
L’ex-régisseur de la prison de Thiès, Bada Fall, a été condamné à deux ans ferme, pour association de malfaiteurs, trafic d'influence et corruption par le Tribunal correctionnel de Thiès. Quant à l'ex-infirmier-major, Modou Ndiaye, il avait écopé de 2 ans de prison dont 18 mois ferme. En revanche, leur collègue Birame Faye a été relaxé des faits d’association de malfaiteurs. Toutefois, l’ex-chef de cour a été condamné à un an ferme pour corruption.
Le trio a été arrêté suite à une série de plaintes et complaintes de prisonniers, au niveau du centre socio-éducatif de la prison. Ces détenus de la prison de Thiès ne lésinaient pas sur les moyens, pour obtenir une grâce présidentielle, une liberté provisoire, un changement de cellule, un supplément de confort ou tout simplement une permission de sortie, entre autres avantages, entre 2009 et 2012. Ils ont tous été victimes d’une arnaque.
C'est le cas de Francis Bergès qui, pour avoir droit à une grâce présidentielle, avait mis 1,2 million de francs Cfa sur la table. Une somme identique avait été déboursée par la dame Ndella Diouf. Quant à Anta Houssa, elle avait versé un montant de 300 000 francs Cfa et 150 000 francs pour Sandra Oguona. L’assistante sociale Fatou Diouf Samb, mise au parfum de ces pratiques, avait alors dénoncé son patron, alors régisseur de la prison de Louga.