Le Conseil des entreprises du Sénégal, en partenariat avec le Fongip, l’IDEV/PME et l’Agence régionale de développement (ARD) de Sédhiou, a animé ce week-end dans cette région sud du pays un panel sur ‘’la formalisation et l’appui aux PME’’. Face à la presse avant-hier, le président du CDES a invité les investisseurs sénégalais à s’intéresser à cette région du pays ‘’où tout est à faire’’.
Le Conseil des entreprises du Sénégal a participé, ce week-end à Sédhiou, à la 4ème édition de la Foire itinérante d’intérêt commun. Mais le constat fait par le président du CDES, Babacar Diagne, à l’issue de cette rencontre, est qu’il y a beaucoup à faire dans cette zone. À son avis, Sédhiou est parmi les régions les plus pauvres du Sénégal. Paradoxalement, elle regorge de beaucoup d’opportunités notamment la culture du riz, du maïs… En plus, chaque année, la zone enregistre plus de 1000 mm d’eau. Comment avec de telles potentialités, cette région peut avoir le taux de développement le moins bas au Sénégal ? se demande-t-il.
Il faut dès lors exploiter ces ressources, appelle le président du CDES. Ainsi, il invite le ministère de la Formation professionnelle à mettre en place des centres de formation et surtout des métiers liés à l’agriculture ou aux transformations des produits agricoles locaux. ‘’Tout ce qui est investissement agricole est à haute rentabilité économique, financière et sociale. Il y a aussi une main d’œuvre à très bon marché parce que les jeunes ne travaillent pas et la majorité d’entre eux ne sont pas qualifiés. Il y a une niche à explorer. Ça permettra d’accompagner les nouvelles petites et micro-entreprises qu’on va installer à Sédhiou’’, plaide M. Diagne.
En outre, le président du CDES indique que l’Etat du Sénégal doit renforcer le dispositif d’appui et d’accompagnement des Pme dans cette région. À Sédhiou, une centaine de petites et micro-entreprises ont été recensées. Mais les difficultés sont énormes. Elles sont surtout liées à l’accès au financement, aux lourdeurs administratives pour être accompagnées et à la problématique du personnel qualifié. ‘’Le Conseil départemental a un budget de 10 millions pour accompagner le secteur privé. Ce que je trouve insignifiant. La niche est là, le marché est là et il y a beaucoup à gagner à Sédhiou ? Nous lançons un appel à l’ensemble des organisations patronales pour qu’elles puissent saisir cette opportunité’’, appelle-t-il.
Pour commencer, le CDES a décidé, juste à la fin de ce forum, de créer, ‘’séance tenante’’, deux sociétés : ‘’une unité industrielle de production et de commercialisation d’aliments de volaille’’ et une ‘’unité industrielle de production de craies’’. Le montant des deux projets est estimé, selon M. Diagne, à une centaine de millions de F CFA.