Quelque 40.000 producteurs et des milliers de jeunes et de femmes en milieu rural, au Sénégal et Rwanda, vont bénéficier du projet "Services agricoles et inclusions digitales en Afrique" de la FAO présenté ce mardi à Dakar.
Ce projet dont le volet sénégalais a été lancé ce mardi vise à développer l’agriculture en misant sur des applications dans sa première phase articulée autour de 4 thématiques : santé animale, du changement climatique, la nutrition et le marché agricole.
Reda Lebtahi, représentant de la FAO au Sénégal, a souligné que le projet va permettre de rapprocher les solutions technologiques aux besoins des ménages les plus démunis en Afrique en relation avec les Objectifs du développement durable(ODD).
"Le projet participe à la réduction des inégalités, de la pauvreté, du manque d’information des producteurs, jeunes et femmes, non pas seulement au Sénégal, mais dans toute l’Afrique", a ajouté M. Lebtahi.
Selon M. Lebtahi, ces applications permettront essentiellement de faciliter à l’information en temps réel sur le marché agricole en connectant les producteurs aux consommateurs.
Aussi, elles vont permettre de diffuser l’information sur la santé animale et la météo et de fournir des informations nutritionnelles sur la production, la conservation et la consommation des aliments.
Pour M. Lebtahi, il est "très utile" d’impliquer les nouvelles tehnologies de l’information et de la communication dans le secteur agricole en Afrique.
"Le nombre d’internautes au niveau mondial a atteint 3, 4 milliards, soit 46% de la population mondiale. La population a plus accès aux téléphones mobiles qu’à l’énergie, à l’eau potable et aux structures sanitaires", relève t-il.
Selon lui, en Afrique subsaharienne, il est estimé que le taux d’utilisation de la 3G atteindra 38% en 2020, soit 20% de plus qu’en 2015.
Au Sénégal, la région de Tambacounda a été choisie comme "zone d’intervention test" pour sa ’’position géographique’’, mais surtout à cause de son fort taux de prévalence de la pauvreté situé entre environ ’’62, 5% et 72% de la population, constituée de petits exploitants agricoles’’.