La loi sur la Couverture maladie universelle (CMU) consacre "une véritable avancée démocratique", en ce qu’elle ambitionne de permettre à chaque citoyen d’accéder "aux meilleurs soins selon ses besoins sans considération de ses moyens financiers", .a soutenu, mardi, à Dakar, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Wone.
Il en a donné l’assurance à l’ouverture d’un atelier de consultation sur l’avant-projet de loi sur la CMU qui vise à échanger et recueillir les avis de différents acteurs et partenaires du secteur de la santé.
"Il y aura des divergences de points de vue lors de vos
échanges mais on s’accorde sur un seul aspect qui est l’objectif de la couverture maladie universelle qui est de permettre à toute personne au Sénégal d’accéder aux meilleurs soins selon ses besoins sans considération de ses moyens financiers", a indiqué M. Wone à l’endroit des participants.
"L’avant projet de loi soumis à votre examen poursuit cet
objectif. Ce texte, en l’inscrivant dans le marbre législatif, consacre une véritable avancée démocratique", a ajouté le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Selon Ibrahima Wone, cette loi en préparation devrait "pour la première fois au Sénégal’’, consacrer "un droit effectif à la santé garanti et protégé". Des progrès ont été jusque-là réalisés dans ce domaine, "mais il reste encore beaucoup à faire’’, compte tenu de l’objectif arrêté par les pouvoirs publics sénégalais, qui est d’atteindre 75 % de couverture d’ici le 31 décembre 2017.
Dans cette perspective, ’’un soubassement juridique doit encadrer la Couverture maladie universelle", a estimé le président de la Fédération nationale des mutuelles de santé, Aboubacry Sarr.
Revenant sur le processus d’élaboration de cette loi, le directeur général de l’Agence de la CMU, Cheikh Seydi Aboubacar Mbengue, a affirmé que
Aussi cet avant-projet est-il soumis aux acteurs et partenaires de l’agence de la CMU "pour recueillir leurs avis" selon son directeur général Cheikh Seydi Aboubacar Mbengue, avant qu’il ne soit transmis au ministre de la Santé qui l’enverra au gouvernement puis à l’Assemblée nationale pour examen.
Si l’on en croit M. Mbengue, cette initiative résulte d’une "demande forte de l’ensemble des acteurs et partenaires de la couverture maladie universelle parce que sans une loi, il n y a pas de possibilité d’encadrer d’un point de vue législatif les programmes de couverture maladie universelle pour sécuriser" les "grandes orientations" et les différents régimes devant le constituer.
Une fois cette loi votée, "aucun régime d’assurance ou de gratuité ne peut être constitué par un paquet de services inférieur au paquet édicté dans le cadre du paquet minimum de base de la couverture maladie universelle", a expliqué le DG de l’agence de la CMU.
Le texte législatif en question devrait consacrer "un régime spécial pour l’assurance maladie’’ et "permettre de pérenniser le programme, car des dispositions législatives sont nécessaires pour pénaliser les fraudes", a dit Cheikh Seydi Aboubacar Mbengue.
"Notre souhait, c’est que cette loi soit adoptée en procédure d’urgence par cette 12e législature. C’est possible s’il est étudié dans les délais", a-t-il indiqué.