Enda-Madesahel va lancer un programme de formation dédié à la santé environnementale à partir d’octobre prochain avec une première promotion de 20 étudiants pour l’obtention d’un master 2, a annoncé mardi à Dakar le coordonnateur de cette entité de l’ONG Enda Tiers-monde, le docteur Mame Thierno Aby Sy.
Cette formation sera dispensée en partenariat avec l’Institut de santé et développement (ISED), pour les contenus pédagogiques, et l’Université Senghor d’Alexandrie (Egypte), s’agissant de l’expertise internationale, a-t-il précisé.
"Il est nécessaire de mobiliser des ressources pour former les gens, leur donner des compétences pour contribuer à la mise en œuvre de politiques et mesures appropriées pour freiner l’effet de l’environnement sur la santé et sur le développement durable", a expliqué le coordonnateur de Enda-Madesahel ((Méthodes appliquées au développement du Sahel).
Il animait une journée d’échanges et d’information, avec la participation, du directeur de l’ISED et de celui en en charge de la décentralisation des campus de l’Université d’Alexandrie.
Selon le coordonnateur Enda-Madesahel qui abritera les cours, "la dégradation de l’environnement pèse lourdement sur notre santé et menace les économies".
"Les politiques mises en place par les Etats sont certes à louer, mais elles sont inabouties", la santé étant "une valeur inaliénable et un étendard qu’on porte pour contribuer au développement", a souligné le docteur Sy.
Aussi les trois institutions ont-elles convenu de ce partenariat pour mettre en place cette formation, en vue de "contribuer à l’émergence de nouveaux cadres compétents pour favoriser le développement de la santé environnementale".
L’Université Senghor d’Alexandrie sera chargée de l’expertise internationale, enseignement et formation ainsi que "toute la gestion administrative et financière des opérations", a indiqué son directeur chargé de la décentralisation et des partenariats, Jean Dominique Assié.
Il va s’agir d’un "dispositif innovant et pertinent qui s’est développé dans 9 pays à travers une vingtaine de formations appuyées par l’Université Senghor d’Alexandrie", a-t-il souligné.
Cette option "va permettre de contribuer à la formation des professionnels de santé qui pourront participer à la lutte contre les menaces auxquelles nous ferons face durant les prochaines décennies", a de son côté soutenu le directeur de l’ISED, Anta Tal Dia,
"C’est une formation de professionnels qui nécessite un nombre restreint puisqu’elle alliera la théorie et la pratique", a-t-elle ajouté.
L’enseignement de master à l’ISED a pour objectif la spécialisation des étudiants et des agents en activité titulaires, afin qu’ils soient capables de concevoir et de mener des travaux scientifiques "de haut niveau et des approches novatrices de résolutions de problèmes de santé", a-t-on indiqué.