Dans le cadre de la sensibilisation sur les maladies bucco-dentaire, l’institut d’odontologie et de stomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a célébré la journée mondiale de santé buccodentaire hier, lundi 20 mars, sous le thème “dessine ta bouche, dirige ta vie”. Cette journée qui coïncide avec les cinquantenaires de l’institut d’odontologie et de stomatologie (IOS) (1967-2017) les chirurgiens dentistes estiment avoir formé plus de 1000 étudiants appartenant à différentes nationalités.
Les maladies bucco-dentaires constituent un véritable problème de santé publique qui peut affecter notre vie à tous les niveaux. Selon Dr Awa Diouf, présidente de la commission sociale du cinquantenaire, les statistiques de l’organisation mondiale de la santé peignent une situation critique «60 à 90% des enfants en âge scolaire et près de 100% des adultes souffrent de caries, 15 à 20% des adultes de 35 à 44 ans présentent des parodontopathies sévères pouvant entraîner une perte de la dent, et l’incidence du cancer de la bouche se situe entre 1 et 10 cas par 100.000 habitants dans la plupart des pays. Et en manière de couverture, au Sénégal le ratio est de un médecin 1/100.000 habitants, ce qui est loin de la norme de l’OMS, un médecin 1/10.000 habitants».
Par ailleurs, malgré la situation, Dr Awa Diouf estime qu’une bonne hygiène bucco-dentaire s’avère essentielle, non seulement pour prévenir ou guérir les maladies de la cavité buccale mais également pour contribuer à améliorer l’état de santé de l’organisme. Et elle ajoute qu’il n’est pas trop tard comme ledit le slogan «connaissez les risques et agissez pour protéger votre santé buccodentaire», a-t-elle lâché.
Quant au chef du département Pr Henry Michel Benoist, il déclare que «créé en 1967, l’institut d’odontologie et de stomatologie (IOS) remplit infailliblement sa mission de formation malgré les difficultés qui se sont présentées tout au long de son existence. Cette première école dentaire de l’Afrique de l’ouest Francophone a produit plus de 1000 diplômés de toute la sous-région, en passant par l’Europe, le Maghreb, Madagascar et les Îles Comores. Plus de 20 nationalités d’étudiants se sont croisées au sein de l’institut. Chaque année passée au sein de cet institut a contribué à faire de nous ce que nous sommes devenus aujourd’hui».
Mieux, «pour célébrer cet âge d’or, si on peut le dire ainsi, nous avons choisi de vous proposer ce que l’on sait faire de mieux, former. Ce cinquantenaire qui sera marqué par une série d’activités tout au long de cette année 2017, sera placé sous le signe de la formation, pour lutter contre la morbi-mortalité des maladies buccodentaires qui avec leurs complications tuent, oui, ou laissent des séquelles invalidantes au sein des populations», a-t-il souligné.