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Le littoral sénégalais est ‘’désolant’’ à voir (scientifique)
Publié le lundi 20 mars 2017  |  Agence de Presse Africaine
Saint-Louis:
© aDakar.com par A. Seck
Saint-Louis: le PM annonce un programme d`urgence pour sécuriser Goxu-Mbathie
Dakar, le 28 mars 2015 - Un programme d’urgence d’un milliard de francs va bientôt prendre en charge les problèmes de l’avancée de la mer du coté de Goxu-Mbathie, a annoncé le Premier ministre. Il effectuait ce vendredi une visite de terrain pour se rendre compte des dégâts causés par les vagues sur les habitations des populations.




La directrice de l’Agence nationale de la recherche scientifique appliquée (ANRSA), Sophie Gladima Siby, s’est désolée, dimanche à Dakar, de l’occupation anarchique du littoral sénégalais qui, a-t-il estimé, est ‘’désolant’’ à voir.

"Nous avons un regard désolant sur notre littoral. Il est mal occupé et de manière anarchique. Il est anormal que des privés s’en approprient", a dit Mme Siby à la presse en marge d’une randonnée pédestre.

Cette manifestation était organisée dans le cadre de la 4e édition des journées des sciences de la terre (19-22 mars) de l’ANRSA. L’édition 2017 porte sur le thème: ‘’Sciences de la terre et émergence socio-économique des peuples dans l’espace francophone".

Selon une note de l’ANRSA remise à la presse, l’urbanisation rapide et le changement climatique de Dakar ont accéléré la dégradation du littoral de la presqu’île et la construction d’édifices sur le littoral a limité l’accès à la mer. De même qu’elle a atténué les activités socio-économiques des populations.

"On note un recul moyen de 30 cm/an du littoral entre 1946 et 2003. Entre la baie de Hann et Rufisque qui regroupe 80% des industries de la région, l’érosion y est généralisée par un recul variable selon les endroits de 1 à 2 cm/an. A Rufisque, on note une évolution régressive des plages avec des pertes annuelles de 0,4 et 1,5 cm de sable", explique le document.

Revenant sur l’importance des sciences de la terre, la directrice de l’ANRSA a estimé qu’il ne pouvait y avoir émergence sans elles car ces sciences sont au centre de toutes les occupations de l’espace.
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