Le paludisme "a drastiquement’’ reculé au Sénégal et a ’’même disparu dans certaines régions’’ du pays, une évolution qui a contribué à "nettement baisser le nombre de décès lié au paludisme", a soutenu le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le docteur Omar Sarr.
"Cela a pu être possible grâce aux efforts combinés de l’Etat du Sénégal, du ministère de la Santé et de l’Action sociale et de leurs partenaires », a-t-il relevé au sortir d’une audience que le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a accordé lundi après midi à une délégation de Lives and Livelihoods Fund (LLF).
Des responsables de cette structure étaient venus s’imprégner de l’expérience sénégalaise dans le domaine de la lutte contre la Paludisme ainsi que des actions envisagées pour parvenir à l’élimination du paludisme sur le territoire sénégalais.
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Selon le docteur Sarr, le projet LLF participe de son côté au renforcement des efforts fournis par le Sénégal dans le processus de pré-élimination du paludisme à travers "l’enrôlement de 21 districts sanitaires" au Sénégal.
Cela fait que "toute la zone nord et une partie de la zone centre du Sénégal vont intégrer le processus de pré-élimination’’, avec l’ambition d’atteindre les résultats escomptés "au bout de 2 ou 3 ans de mise en œuvre".
Il a relevé que le projet LLF s’appuie sur un financement mixte, notamment par un prêt de 20 millions de dollars consenti par l’Etat du Sénégal et une donation de près de 10 millions de dollars, compte non tenu de la contrepartie de l’Etat du Sénégal.
Soit "un total de 35 millions de dollars qui seront investis dans la lutte contre le paludisme" a-t-il indiqué, rappelant que le PNLP a élaboré un plan stratégique de lutte contre le paludisme, par lequel il compte atteindre l’étape de la pré-élimination du paludisme à l’horizon 2020.
Après la mise en œuvre de ce plan, sur la base des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), "nous allons nous projeter vers l’élimination du paludisme d’ici 2030", a indiqué le docteur Sarr, selon qui cet objectif peut être atteint "si les interventions communautaires sont renforcées".
Dans cette perspective, la Banque Islamique de Développement (BID) "a décidé de mettre à la disposition du Sénégal, pour la période 2017-2019, un montant important constitué d’un don et d’un prêt pour soutenir les efforts en vue d’atteindre le stade de pré élimination du paludisme", lit-on dans un document du PNLP, sans plus de précision.