Le leader de Fékké ma ci boolé veut que tous les leaders de Benno bokk yaakaar clarifient leurs positions pour 2017. Youssou Ndour se demande, en effet, si on peut se dresser contre quelqu’un après avoir travaillé avec lui. Mais lui-même n’est pas aussi tranché en déclarant : «Là où mon pays m’appelle, j’y serai.»
Moustapha Niasse a clairement indiqué sa position : il ne se présentera pas en 2017, encore moins un autre de son parti, l’Alliance des forces de progrès. Youssou Ndour, invité de l’émission Internationales sur Tv5Monde, hier, estime aussi qu’aujourd’hui, dans la coalition Benno bokk yaakaar (Bby)- dont il ne fait plus partie- les autres doivent clarifier leurs positions. «Le Président Macky a été élu pour 7 ans et dit qu’il va faire 5 ans. Donc, en 2017, il y aura des élections. Est-ce qu’on peut être en coalition avec (lui) tout en ayant dans la tête des (intentions de se dresser) contre lui ? Mais qui sera en face de Macky Sall demain et alors qu’il travaille avec lui ?», dit-il. Lui aussi, ancien candidat déclaré, non «reçu» à «l’examen» du Conseil constitutionnel en 2012, est-il présidentiable en 2017 ? La réponse est un peu sibylline : «J’étais présidentiable pour mon pays», dit-il. L’est-il encore pour 2017 ? Le chanteur ne joue pas clair dans la réponse. Et il y a un «mais» non prononcé quand il ajoute, selon ses propres mots : «Là où mon pays m’appelle j’y (répondrai).» Le ministre-conseiller poursuit : «Pour l’instant, je m’entends avec (Macky Sall). Alors où est le problème ?» Ce «pour l’instant» ressemble à la formule de prudence de Moustapha Niasse qui dit : «tant que nos relations restent en l’état».
Le leader de Fekke ma ci boolé a rappelé, en effet, qu’il s’agissait pour Benno bokk yaakaar de «gagner ensemble» et de «gouverner ensemble» à partir de la «vision et du programme» de Macky Sall. Mais que le «modèle» Benno bokk yaakaar ne lui «va pas» parce qu’il a un «discours différent». «Nous venons de la société civile et nous disons la vérité. Ce qui ne veut pas dire que Bby ne dit pas la vérité», souligne le ministre-conseiller du Président.