Le porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, a annoncé, vendredi, à Dakar, la liquidation prochaine de la Société industrielle d’aménagement urbain du Sénégal (SIAS), dans le cadre d’une démarche gouvernementale visant à mettre fin à la grogne sociale dans "les entreprises en difficulté".
La décision a été prise "de liquider définitivement le passif social de la SIAS", une société qui s’occupait de la gestion des déchets à Dakar, a-t-il dit à la fin d’une rencontre du Premier ministre Mahammed Dionne avec les responsables du Collectif des ex-travailleurs des sociétés liquidées.
Cette association réunit quelque 7.500 ex-agents de 18 sociétés publiques et privées.
Le gouvernement cherche des "solutions alternatives" aux difficultés de ces entreprises, en privilégiant "la dimension sociale", a dit M. Guèye, ajoutant que "des mesures immédiates ont été prises pour procéder au règlement définitif de la situation de l’entreprise Hamo-Sénégal".
Des entreprises privées et des sociétés relevant de l’Etat se trouvent dans le lot des 18 entités concernées, a-t-il précisé, assurant que "l’Etat du Sénégal respectera les engagements pris par les précédents gouvernements", en ce qui concerne l’argent dû aux ex-travailleurs.
"La situation n’étant pas la même pour ces entreprises, on ne peut pas avoir une approche globale. Et il y a [un règlement] au cas par cas en ce qui concerne les entreprises publiques ou parapubliques", a expliqué Seydou Guèye.
Un accord n’a pas encore été conclu entre le gouvernement et les ex-travailleurs de certaines entreprises en difficulté concernées, et "les procédures" de règlement des dettes à payer ne sont pas non plus arrêtées, a-t-il signalé.
Un comité technique a été mis en place, pour rendre ses "conclusions" dans un délai de 15 jours, selon M. Guèye.
"Il n’existe pas une totale évaluation" des sommes à payer aux ex-travailleurs, affirme le porte-parole du gouvernement, citant l’exemple de la société Air Afrique.
Concernant cette ancienne compagnie aérienne, Seydou Guèye affirme que les travailleurs qui étaient "sous le régime de la liquidation au Sénégal ont été payés, il ne reste que la partie de la liquidation concernant un autre pays".
La société Transrail (chemins de fer) "est dans une situation particulière. Des mesures ont été prises (…) par le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, l’Agent judiciaire de l’Etat et le ministre des Infrastructures, pour préserver (…) les droits des travailleurs", a-t-il ajouté.
S’agissant de la Communauté urbaine de Dakar et de la Société de transport du Cap-Vert (Sotrac), "des propositions alternatives" ont été soumises à ces organisations, en vue de leur "validation", poursuit M. Guèye, qui annonce "une évaluation des engagements et des instructions données par le Premier ministre, mardi 11 avril, à 10h".