Après une longue visite d’infrastructures dans le département de Kanel, le président de la République, Macky Sall, a procédé au niveau du stade de la commune d’Ourossogui au lancement des travaux de réhabilitation de la route Ndioum-Ourossogui-Bakel. Une cérémonie forte en représentation qui a recueilli la présence de plusieurs ministres de la République et des ministres conseillers de la région qui ont fait le déplacement.
En plus des autorités administratives, des députés, des membres du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et ceux du Conseil économique social et environnemental (CESE), des élus locaux, des autorités religieuses et coutumières, on notera aussi la présence des partenaires techniques et financiers. Parmi lesquels, les représentants des groupes de la banque Islamique de développement et du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) tout comme les représentants du fonds de l’OPEP et du fonds d’Abu-Dhabi.
Durant son intervention, après le discours de bienvenue du maire de la ville, Moussa Bocar Thiam et du président du conseil départemental de Matam, Amadou Djibril Diallo, le Président de la République exprimera toute sa joie d'être l'hôte du Fouta. «Votre mobilisation est grandiose, votre accueil magnifique, votre hospitalité comme toujours, enthousiaste et généreuse dans la pure tradition du ‘’Tedungal’’, croyez-moi, je vous en remercie bien vivement», a-t-il déclaré. Avant de poursuivre : «je sais que ces travaux étaient attendus depuis longtemps, surtout que les distances sont longues et que l’état de la route en dégradation très avancée, rend les conditions de voyage très éprouvantes. Tout cela, ne sera plus bientôt, qu’un mauvais souvenir, je salue votre patience».
Poursuivant, le Président de République, dira, «c’est parce qu’il y a urgence, que j’ai tenu à ce que les travaux que nous lançons ici, figurent en bonne place dans le plan d’actions prioritaires du Plan Sénégal Émergent. Un plan qui, en plus des constructions, s’occupe aussi de la réhabilitation et de l’entretien du patrimoine infrastructurel». Ainsi, en est-il, affirme-t-il, du présent projet, qui vient en complément des travaux déjà achevés entre Saint-Louis–Richard-Toll sur 110 kilomètres et Richard-Toll-Ndioum sur 120 kilomètres.
Le chantier de Ndioum-Ourossogui-Bakel qui s’effectuera sur 336 kilomètres reste de l’avis du chef de l’Etat un projet d’une grande valeur si l’on sait qu’il prendra en charge les voiries urbaines des communes de Matam, Ourossogui et Bakel. Le projet intègre aussi la construction de 60 kilomètres de pistes rurales pour relier les zones excentrées à la route nationale numéro 2.
A cela, s’ajoute «la réalisation d’infrastructures socio-économiques de base, en l’occurrence, des écoles, des marchés, des postes de santé et 10 plates formes multifonctionnelles destinées aux femmes». Pour un coût total qui s’élève à 95 milliards pour 3800 emplois directs ou indirects qui bénéficieront essentiellement aux jeunes des localités traversées. «Ce projet important est financé par l’Etat du Sénégal avec le soutien des partenaires de référence pour notre pays. Il s’agit de la Banque Africaine de Développement, de la Banque Islamique de Développement, mais aussi du Fonds de l’OPEP et du Fonds de Abu-Dhabi», note le Président de la République.
La bonne gestion des finances publiques
A terme, comme l’explique le Chef de l’Etat, avec le programme de développement de l’Île à Morphil, c’est un linéaire d’environ 720 kilomètres de routes bitumées qui s’ajoutera ainsi au réseau routier national.
Sans compter d’autres projets en cours de finition ou déjà achevés, notamment pour les axes routiers Fatick-Kaolack, Dinguiraye-Nioro –Keur Ayib-keur Waly Ndiaye-Sokone, mais aussi la route Samba-Djifère et Touba-Daara-Linguère qui vent se connecter à la route Linguère-Matam. «A ce niveau, permettez-moi de remercier tous les partenaires qui nous accompagne efficacement dans le domaine si stratégique des infrastructures qui constituent un des piliers majeurs du PSE, piliers sans lesquels, il ne peut y avoir ni émergence, ni développement.
Certes, les infrastructures coûtent chers, mais elles constituent le passage obligé sur la voie de l’émergence », précise-t-il. Avant d’ajouter que «c’est grâce aux infrastructures que nous pourrons valoriser le potentiel de nos terroirs, désenclaver nos zones isolées, faciliter l’accès de nos populations aux services sociaux de base et renforcer l’attractivité de la compétitivité de l’économie nationale en connectant notre pays au corridor des marchés extérieurs».
De l’avis du Chef de l’Etat, les différents projets et programmes déroulés, ont fini de fixer le pays sur les rails de l’émergence.
Il dira que «tous les projets réalisés et à venir prévus par le programme d’actions prioritaires du PSE, traduisent s’il en était besoin notre vision de doter le pays d’infrastructures socio-économiques de base. Cela prouve que nos finances publiques sont bien gérées et reposent sur une gouvernance sobre et vertueuse, qui a permis à notre pays de prendre en charge les différentes contreparties sans les décaissements desquelles aucun projet ne verrait le jour »...
Pour dire que les mesures consenties ont permis de réaliser des économies qui ont servi à financer des programmes de construction comme les ponts de Ganguel Soulé et Wendou Bosséabé y compris leurs voies d’accès sur 17 kilomètres.
«D’autres projets, dont les modalités de financement sont en cours de discussion, avec les partenaires financiers, concernent les ponts de Diorbivol, Dimat, Nabadji Civol et Galoya.
Pour l’année en cours, les travaux de réhabilitation de la route Tamba-Kidira-Bakel vont démarrer, il en est de même pour le programme de promo-villes», renchérit le chef de l’Etat. Profitant de l’occasion qui lui était offerte, le chef de l’Etat a salué et magnifié la contribution précieuse de la diaspora matamoise et au-delà, la diaspora sénégalaise, à l’œuvre de développement économique et social du Sénégal.