Le Sénégal peut s'appuyer sur son système éducatif pour relever le défi du développement, une perspective qui passe aussi par une mise à jour de son dispositif économique, social et politique, a soutenu l'universitaire sénégalais Mamadou Sy Tounkara.
Pour arriver à cet objectif, binôme éducation-confiance en soi constitue "le levier le plus important", a soutenu le docteur en sciences politiques, enseignant à l'université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
M. Tounkara, par ailleurs animateur de "Sénégal Ça Kanam", une émission de la 2STV (privée), introduisait, samedi à Saint-Louis, une conférence sur le thème "Le Sénégal, 53 ans après les indépendances : état des lieux et perspectives !".
La rencontre, tenue à l'amphi C de l'Université Gaston Berger (UGB), a enregistré la présence de nombreuses personnalités, dont Nino Mendy, directeur du marketing de la communication de la deuxième université sénégalaise. Etait également présent à cette rencontre, le secrétaire général du rectorat, Papa Sékou Sonko.
Selon M. Tounkara, des efforts ont été faits dans le domaine de l'éducation, "mais il y a un gap, car 58% des Sénégalais sont analphabètes". En conséquence, "le savoir est là, mais il faut le cataloguer, y mettre de la valeur ajoutée pour impulser le développement", a-t-il déclaré.
Dans cet ordre d'idées, les failles de l'enseignement supérieur sont caractérisées par "un manque de professionnalisation immédiate", ajouté aux crises récurrentes auxquelles le système éducatif se trouve confronté.
Aussi, a-t-il préconisé "une mise à jour du système économique, social et politique", ainsi qu'une transformation des mentalités, pour les mettre "en adéquation avec les réalités d'aujourd’hui et de demain".
"Le Sénégal n'est pas un pays pauvre, il dispose d'une richesse à travers ses ressources naturelles et minières et sa matière grise", a soutenu le conférencier, selon qui "l'intellectuel est celui qui utilise sa matière grise pour faire avancer les choses".