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Aide budgétaire : Le Sénégal a bénéficié de 540 milliards de FCfa en 5 ans
Publié le samedi 11 mars 2017  |  Le Soleil
Amadou
© Autre presse par DR
Amadou Bâ, ministre de l`économie et des finances




Le ministère de l’Économie, des Finances et du Plan et les Partenaires techniques et financiers (Ptf) ont procédé, hier, à la revue annuelle de l’Arrangement cadre relatif aux appuis budgétaires (Acab). Il ressort de cet exercice qu’entre 2010 et 2015, le Sénégal a bénéficié de plus de 540 milliards de FCfa d’aides budgétaires.

La mise en œuvre des deux Arrangements cadres relatif aux appuis budgétaires (Acab) que le Sénégal a signés en 2008 et 2013 avec un groupe de Partenaires techniques et financiers (Union européenne, Banque mondiale, Banque africaine de développement, France, Allemagne, Espagne, Canada et Pays-Bas) a porté ses fruits.

En effet, on note que durant cette période, le gouvernement du Sénégal a bénéficié de plus de 540 milliards de FCfa au titre des appuis budgétaires. Les résultats les plus significatifs ayant été enregistrés lors de l’Acab 2 couvrant la période 2013-2015. « Ces appuis budgétaires ont été un moyen efficace de relèvement des taux d’absorption de l’aide extérieure et ont permis d’atteindre, en partie, les premiers résultats du Pse, notamment la réalisation d’un certain nombre de réformes sectorielles d’envergure », a déclaré, hier, le ministre du Budget, Birima Mangara, lors de la revue annuelle de l’Acab. Cet exercice d’évaluation dont l’enjeu principal est de pérenniser ce dispositif stratégique dans la mobilisation des ressources extérieures dans un contexte de mise en œuvre du Pse et de l’agenda international relatif aux Objectifs de développement durable (Odd), précède la signature prochaine de l’Acab 3 qui va couvrir la période 2016-2018.

Améliorer le dialogue
L’avantage des ressources de l’Acab réside dans le fait qu’elles sont directement versées au Trésor public et dépensées conformément aux procédures nationales de finances publiques. Grâce à ces ressources, des réformes conséquentes ont été réalisées, entre autres, dans le domaine des finances publiques, de l’éducation, la santé, de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, l’énergie ou de l’environnement des affaires. Par ailleurs, pour assurer le pilotage institutionnel de l’Acab, un comité conjoint de suivi a été mis en place en vue d’animer le processus de suivi.

Tout cela a permis, selon le ministre, « d’avoir une cohérence globale dans la coordination et le suivi de l’exécution des réformes sectorielles et de favoriser le développement de synergies entre les différents secteurs et une meilleure gestion de nos ressources ». Toutefois, Birima Mangara a exprimé le souhait du gouvernement d’arriver à fédérer les Partenaires techniques et financiers (Ptf) autour d’une matrice unique de réformes car, a-t-il souligné, jusque-là, chaque partenaire a sa propre matrice de mesures. Or, fait remarquer le ministre, « cela ne permet pas toujours une bonne coordination dans le suivi des engagements pris avec les différents partenaires signataires ».

Cette préoccupation du gouvernement, les Partenaires techniques et financiers (Ptf) ont manifesté leur volonté de la prendre en compte dans le prochain Acab 3. C’est ce qu’a laissé entendre leur chef de file, Adalbert Nshimyumuremyi, Représentant-résident de la Bad au Sénégal. « Nous saisissons cette occasion pour porter à votre connaissance tout l’intérêt qu’accorde les Ptf signataires de l’Acab à l’amélioration de notre dialogue à travers la finalisation et la signature de la convention de l’Acab 3, l’élaboration d’une matrice commune de mesures et la tenue régulière de la revue annuelle », a-t-il dit. Se réjouissant des progrès réalisés dans l’Acab, M. Nshimyumuremyi estime, toutefois, noté que des efforts restent à faire pour que l’arrêté créant et organisant le fonctionnement de son Comité conjoint de suivi soit pleinement opérationnel. Car, a-t-il rappelé, la période d’exécution de l’Acab 3 (2016-2018) est celle qui nécessitera, pour le Sénégal, la mobilisation de ressources plus substantielles et du soutien constant et plus accru des bailleurs de fonds en général et des Ptf en particulier.
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