Ousmane Sonko de Pastef sur les menaces du procureur de la République: "Il ne pourra jamais nous empêcher de nous prononcer sur ..." #aDakar

Article

Politique

Ousmane Sonko de Pastef sur les menaces du procureur de la République: "Il ne pourra jamais nous empêcher de nous prononcer sur ..."

Publié le samedi 11 mars 2017 | Sud Quotidien

© aDakar.com par DF
L`inspecteur des impôts Ousmane Sonko fait face à la presse
Dakar, le 24 août 2916 - L`inspecteur des impôts et domaines Ousmane Sonko, patron du parti "Pastef, les patriotes", a tenu une conférence de presse pour se prononcer sur son audition avortée par le Conseil de discipline de la fonction publique.

Ousmane Sonko, le leader de Pastef, a apporté hier, jeudi, devant les médias, la réplique au procureur de la République qui avait proféré des menaces ouvertes contre les détracteurs de la justice, lors de sa conférence de presse du vendredi dernier.

«Nous voudrons lui dire qu’il ne pourra jamais nous empêcher de nous prononcer sur le fonctionnement de la justice. La justice est rendue au nom du peuple sénégalais. Lui, il est parquetier, il charge au nom du peuple sénégalais».Poursuivant son propos, le leader de Pastef de se demander «comment voulez-vous que le peuple sénégalais se prononce sur toutes ces Institutions, l’Assemblée nationale, l’administration etc. et lui il ne veut pas qu’on parle de la magistrature».

Soulignant par ailleurs que personne n’a besoin de jeter le discrédit sur l’institution, comme l’a déclaré le procureur de la République, Ousmane Sonko, tout en invitant le peuple sénégalais à soutenir le juge Dème, a estimé que l’institution de la justice même s’est déjà chargée d’exprimer son malaise.

«N’est-ce pas l’Union des magistrats qui dit que la justice n’est pas indépendante ? N’est-ce pas le juge Dème qui nous l’a rappelé ? Nous l’encourageons et nous demandons au peuple sénégalais de le soutenir parce qu’il est en face des gens méchants. Sur le chaud, il le laisse comme ça mais ils l’ont en repérage. Ils attendent le moment opportun pour lui régler ses comptes. Faites un sondage : les gens vous diront que la justice n’est pas indépendante et qu’elle est sous ordre».

Loin de s’en tenir là, le patron de Pastef a également interpellé le procureur de la République sur les autres rapports des corps de contrôle de l’État, notamment celui de l’Ofnac. «L’Ofnac a épinglé le directeur du Coud. Il y a eu des lettres de dénonciation. On reproche à Khalifa Sall 30 millions par mois mais ici, on parle de 150 millions par mois. Ce qu’on reproche à Khalifa Sall sur 8 ans, c’est en un an que c’est puisé du Coud. Où en est ce rapport ? Il a fallu qu’on agite l’affaire Khalifa Sall pour qu’on dise qu’il se peut qu’il soit poursuivi. Pourtant, ces affaires ont précédé l’affaire Khalifa Sall. L’Ofnac a épinglé un vaste réseau de trafic sur les timbres fiscaux et les quittances à la Direction des Impôts et Domaines. Nous considérons que tout ce qui est en train de se passer est cousu de fil blanc. Des rapports sont toujours là bien avant celui de la caisse d’avance de la mairie de Dakar».

SONKO INVITE MACKY A JUSTIFIER SON « ENORME PATRIMOINE »

Face à la presse hier, jeudi 9 mars, le président du Parti Pastef, Ousmane Sonko, a fustigé l’incarcération du Khalifa Sall, dans le cadre de l’affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar. Le leader de Pastef a notamment invité le chef de l’Étatà à se soumettre en premier à cette politique de reddition des comptes en justifiant son patrimoine énorme qu’il a constitué en six ans. «J’invite Macky Sall à venir se mettre devant tous les Sénégalais et justifier le patrimoine énorme qu’il a déclaré et qu’il prétend constituer en six ans. Il n’a qu’à venir puisqu’il est l’inquisiteur chez les autres, il n’a qu’à venir devant les Sénégalais et justifier comment il a pu constituer ce patrimoine-là qui est même incomplet parce qu’il ne va pas nous dire qu’il n’a jamais eu de compte bancaire. Or, dans sa déclaration de patrimoine, il n’y a pas de compte bancaire. Peut-être les montants qui y trouvent sont tellement faramineux qu’il ne voudrait pas que les gens s’évanouissent».

Commentaires

Dans le dossier