Des élus locaux des villes et des communautés d’Afrique de l’Ouest, du Sahel et de la Grande Corne de l’Afrique, membre du Réseau des villes fortes ou "Strong city network’’(Scn), ont plaidé, ce jeudi à Dakar, la nécessité de mettre sur pied un programme de prévention local contre l’extrémisme violent.
‘’Nul n’est aujourd’hui à l’abri du phénomène de la violence extrême, qui secoue depuis quelques décennies les peuples du monde, et récemment, tous les coins de l’Afrique’’, a jugé le préfet du département de Dakar, Serigne Babacar Kane, à l’ouverture, à Dakar, d’un séminaire sur l’extrémisme violent.
A son avis, cette cette rencontre est une occasion pour les maires et les élus locaux d’Afrique, de réfléchir ensemble, pour trouver des solutions afin de prévenir l’extrémisme violent "dans leurs municipalités respectives’’.
Des maires et élus locaux ainsi que des acteurs de la société civile du Niger, du Nigeria, du Tchad, du Mali, de Djibouti, du Kenya, de l’Erythrée et du Burkina Faso ont tous souhaité développer des stratégies favorisant les partenariats locaux et bilatéraux avec les communautés.
Les participants tenteront, au bout de ces deux jours de réflexion, d’explorer une ‘’approche inclusive, basée sur la ‘’mobilisation’’ de l’ensemble de la ville ou des communautés contre l’extrémisme’’.
Pour le premier adjoint au maire de Dakar, les élus locaux ont un rôle important à jouer dans ce combat, du fait d’abord de la relation entre administrés et élus, d’une part, mais de l’autre, du fait que, c’est dans la circonscription municipale [...], que la plupart" des recrutements sont faits.
‘’C’est fondamental qu’il y ait cette rencontre. Les élus locaux sont les gens qui sont en rapport direct avec leurs administrés. Alors, je pense qu’ils doivent être impliqués rapidement, dans la recherche de solutions à ce phénomène’’, a dit le maire des Parcelles Assainies, Moussa Sy.
Dans le cadre de cette recherche de solutions, cet séminaire sera, selon les élus, l’occasion d’"arrêter" des méthodes préventives fondées sur les ‘’principes d’égalité et de respect’’, de ‘’promotion des droits de l’homme’’ et d’encouragement de la participation démocratique.
Aussi ces méthodes préventives doivent-elles s’appuyer sur des valeurs comme ‘’l’engagement civique’’, ‘’les droits et les responsabilités’’ que les acteurs doivent se partager, afin de prévenir l’extrémisme violent.
Pour le maire de la commune 3 du district de Bamako au Mali, cette rencontre constitue une aubaine, pourvu que les solutions qui seront retenues à la fin du séminaire soient appliquées avec un suivi.
‘’Au Mali, nous avons vécu ces attaques sans précédent. Alors, cette problématique est réelle. C’est pour cela, je pense que cette réunion est venue à son heure’’, a dit Djiré Marième Diallo.
Lancé en septembre 2015 lors de la 70ème session des Nations unies, le Réseaux des villes fortes, qui regroupe plus de 80 villes du monde, est le premier réseau mondial de responsables politiques et de praticiens locaux.
Ces derniers travaillent en collaboration, pour renforcer la cohésion sociale, et promouvoir la résilience communautaire afin de lutter contre l’extrémisme violent sous toutes ses formes.