Dans ce village de la commune de Bokidiawé où il s’est rendu, hier, dans sa tournée économique dans le Nord, le chef de l’État a inauguré le forage multi-villages de Saré Liou qui va permettre à 5.000 personnes de disposer de l’eau potable. En fait, grâce au Pudc, la région bénéficie de 14 systèmes d’alimentation en eau potable. Il s’y ajoute l’électrification de 102 villages pour sortir 65.000 personnes des ténèbres.
Le village de Saré Liou, situé à 22 km de Thilogne (région de Matam) rompt désormais avec le manque d’eau qui a toujours été le principal souci des populations. Le chef de l’État a, en effet, inauguré le nouveau forage du village doté d’une capacité de 40m3/h avec un château d’eau de 200m3 à 20 m sous radier pour un coût estimé à un peu plus de 184 millions de FCfa. A cette occasion, Macky Sall n’a pas manqué d’exprimer sa joie de voir ce forage qui, au-delà de Saré Liou, va alimenter d’autres localités telles que Darou Salam, Gourel Diery et Paris. En outre, ce forage multi-villages dispose de 6 bornes fontaines, de deux abreuvoirs et d’une prise de charrette. « Ce système d’alimentation va profiter à un peu plus de 5.000 personnes », a indiqué le président Sall.
Le chef de l’État a signalé toute la peine qu’il a, lorsqu’il voyait les femmes aller à plusieurs kilomètres de leur localité pour rechercher l’eau. Saré Liou faisait partie de ces localités du pays qui manquait de tout. « Aujourd’hui, ma satisfaction est immense, parce que quand je venais ici en 2009, accéder à Saré Liou était difficile. Il n’y avait pas de courant, pas d’eau, pas de route. Quand j’arrivais ici vers 19 h, ce que vous m’aviez dit avait contribué à la naissance du Programme d’urgence de développement communautaire », a confié le chef de l’État.
Au total, selon le chef de l’État, la région de Matam dispose de 14 systèmes d’alimentation en eau. Autant de périmètres maraîchers seront aménagés. Pour ce qui concerne l’électricité, le Pudc a procédé à l’électrification de 42 villages, 5 villages branchés au solaire, sans compter les 2.751 branchements intérieurs pour les maisons et les écoles. Pour le président de la République, avec l’électrification de 102 villages, ce sont plus de 65.000 personnes qui seront sorties définitivement des ténèbres. Pour ce qui concerne les routes, le président Sall a rappelé qu’avec le Pudc, Matam dispose de 113 km.
Profitant de la journée mondiale de la femme, Macky Sall a remis un lot important d’équipements aux femmes de Matam. Ce matériel est composé de 121 moulins à mil, 89 décortiqueuses, 35 décortiqueuses de riz, 16 batteuses à riz pour 16 communes et 108 villages. Une belle occasion, pour lui, de plaider la cause des femmes. « Il faut donner au femmes tous leurs droits, parce que ce sont elles qui s’occupent des enfants, des maisons et nous leur devons beaucoup. On doit aussi faire en sorte que personne ne lève la main sur les femmes », a dit le chef de l’État, en félicitant toutes les femmes du pays.
Transformation de riz : Macky Sall inaugure une usine à Bokidiawé
Macky Sall à BokidiawéToute la production de riz de la région de Matam peut être désormais transformée à l’usine de transformation de riz, installée à Boloyel (Bokidiawé). Cette initiative du maire de Bokidiawé a été inaugurée, hier, par le président de la République, Macky Sall, en tournée dans la région de Matam.
C’est une foule immense et compacte qui s’est massée aux alentours de la rue qui mène à l’usine de transformation de riz dénommée Wagué Agro-business. Après l’étape de Saré Liou, c’est peu après 20 heures qu’il est arrivé sur les lieux. Sur son trajet, de l’entrée de la commune de Bokidiawé à l’usine, la mobilisation était exceptionnelle. Le directeur de cabinet du ministre chargé du Suivi du Pse, Al Housseyni Kane, le maire de Bokidiawé et d’autres responsables politiques de la commune ont battu le rappel des troupes. A partir de sa décapotable, de Bokidiawé à Boloyel, le président Sall a tenu à saluer ses militants et sympathisants et à leur exprimer toute sa reconnaissance. Après avoir visité les différentes installations, il a salué l’exemple d’abnégation du maire de Bokidiawé. « C’est un exemple qui peut-être offert à toutes les diasporas », a-t-il affirmé. « En venant, dans le département de Podor, a-t-il poursuivi, j’ai rencontré une jeune dame du nom de Seynabou Mbaye, issue de l’émigration, qui a également engagé un travail sur fonds propres ».
Le chef de l’État a ainsi appelé les outils de promotion de financements tels que le Fonsis, le Fongip, la Bnde, etc. « à accompagner les Sénégalais comme Kalidou Wagué qui veulent participer à la transformation structurelle de notre économie ». « L’axe 1 du Plan Sénégal émergent (Pse), a-t-il rappelé, dit bien qu’il faut une transformation structurelle de l’économie, c’est-à-dire changer notre système de production », a ajouté le chef de l’État. « Aujourd’hui, a ajouté le chef de l’État, Kalidou Wagué peut racheter toute la production du riz de Matam pour la transformer sur place. Il y a donc là de la création de richesses, d’emplois ; et c’est ça la vocation du Pse qui ne relève pas, selon lui, de l’État ». « L’État met en branle l’environnement dans lequel doivent évoluer les opérateurs, mais il faut qu’il y ait des hommes du secteur privé pour venir faire du travail qu’il a fait », a-t-il expliqué, avant de féliciter et d’encourager le maire-promoteur de cette initiative porteuse de richesses et de croissance. Très ému, le maire Kalidou Wagué a exprimé toute sa satisfaction de l’inauguration de son unité de transformation de riz par le chef de l’État.
20 villages du « Daandé Maayo » électrifiés pour un montant de 400 millions de FCfa
Macky Ile à MorphilLe président Macky Sall a inauguré la dorsale électrique allant de Ndiaffane à Diowal sur une distance de 54 km. D’un coût global de 400 millions de FCfa, celle-ci a permis l’électrification de 20 localités du « Daandé Maayo ». A cette occasion, le chef de l’État a rappelé que sa volonté est de faire de « l’inclusion sociale » une réalité à travers le pays.
Après l’accueil à l’entrée de la région de Matam, à Oréfondé plus précisément, le chef de l’État, Macky Sall, s’est rendu à Ndiaffane Sarakoum, village du Daadé Maayo, dans la partie Bosséa, située dans la commune d’Agnam Civol. Sur place, il a inauguré le raccordement du réseau moyenne tension de 54 km d’un coût de 400 millions de FCfa. Il s’agit d’une extension de Ndiaffane jusqu’à Diowol. 20 localités ont été électrifiées pour la première phase. Il est également prévu un raccordement au village de Dodou, a promis le chef de l’État pour qui « ce raccordement va complètement changer le quotidien des populations du Daandé Maayo ». « Vous avez vu l’état de la route, il n’a jamais eu de l’électricité dans ce coin. Notre volonté est de faire de l’inclusion sociale. C’est de faire en sorte que l’aménagement du territoire soit équitable sur l’ensemble du territoire », a déclaré le chef de l’État, face aux populations des villages de Daandé Maayo qui lui ont réservé un accueil chaleureux.
« Depuis la nuit des temps, a regretté le président Sall, ces populations n’ont jamais connu d’éclairage public ». C’est dans ce cadre que s’inscrit le Programme d’urgence d’électrification rurale coordonnée par l’Agence sénégalaise de l’électrification rurale (Aser). Mieux, a-t-il assuré, un programme spécial est en train d’être finalisé. A terme, dit-il, il va permettre l’électrification de 2.800 localités dont 1.800 villages pour la seule année 2017. Notre objectif, a-t-il précisé, « c’est d’atteindre les 60 % du taux d’accès à l’électrification rurale ». Selon lui, le ministre de l’Énergie et du Développement des énergies renouvelables, Thierno Alassane Sall, est sur cette voie. « Tout le gouvernement est mobilisé pour cet objectif afin que les populations puissent avoir accès aux services sociaux de base », a-t-il souligné.
Pour l’électrification rurale, il a souligné que le Pudc est en train d’exécuter une partie, l’Aser et la Senelec vont poursuivre le reste. « C’est une action globale et déterminante pour que les populations sénégalaises aient accès à l’électrification rurale, aux infrastructures routières et à la facilitation des femmes en cette journée du 8 mars », a ajouté le chef de l’État qui rappelle avoir lancé, un message le matin (hier) en hommage « aux femmes du Sénégal et aux femmes du Fouta qui sont de braves cultivatrices, des femmes qui méritent le soutien de tous les Foutanké ».
Il a, enfin, rendu hommage aux populations de cette partie du Fouta, du Daandé Maayo qui l’ont soutenu et exprimé leur confiance à son endroit, notamment lors des différentes élections avec une majorité écrasante au minimum de 90 %.
FARBA NGOM, DEPUTE MAIRE DE AGNAM : « Le chef de l’Etat n’est pas venu nous promettre »
Farba NgomLes réalisations de Macky Sall à Matam constituent, selon le député-maire de Agnam, Farba Ngom, la preuve du travail abattu par le chef de l’État au profit de Matam. Aujourd’hui, il se dit prêt à donner la main à ses camarades de parti de la région.
Le chef de l’État, Macky Sall, vient à Matam dans sa tournée économique, comment sera l’accueil prévu ?
Macky Sall a fait de gros investissements à Matam en procédant à l’électrification rurale, à la construction des pistes de production et des routes telles que celle devant relier Ndioum-Ourossogui-Kanel-Bakel. Ce sont ces réalisations qui vont l’accueillir.
Quelles sont vos attentes, au-delà de ces inaugurations ?
Le chef de l’État n’est pas venu nous promettre. Il a d’abord des réalisations visibles. Il inaugure la dorsale électrique de Ndiaffane qui va impacter sur 21 villages. A Saré Liou, il inaugure un forage de 40 m3/h sans compter la piste de 32 km. Il y a aussi l’électricité que ces populations n’ont jamais imaginé dans leur vie. Ces populations sentent qu’elles font partie intégrante de ce pays avec cette électricité qui éclaire maintenant leur village. Mais le président pouvait réaliser tout cela et envoyer son représentant, mais c’est lui, personnellement qui va jusque dans ces localités pour s’enquérir de leurs problèmes. Il va dans le Dandé Mayo, il va dans le Diéri. L’histoire politique retiendra qu’il n’y a jamais eu un Premier ministre qui est allé sur ces zones encore moins un chef d’État. Macky Sall est un président modèle.
Parmi les projets du chef de l’État, il y a le prolongement de la Rn2 de Ndioum à Bakel, qu’est-ce que cela symbolise, selon vous ?
Quitter Thiès et aller à Dakar est plus rapide pour nous si nous devons rallier Ourossogui, à 50 km d’ici. C’est ce que Macky Sall a compris. Un chef d’État doit aider ses populations en construisant aussi bien la capitale du pays, Dakar que les localités éloignées. A 700 km de Dakar, nous sommes des communes rurales et avons beaucoup souffert de notre éloignement.
Vous êtes leader politique ici à Matam et le chef de l’État a toujours plaidé pour l’unité de ses partisans, que répondez-vous à cet appel ?
Le président est le commandant du navire, c’est normal qu’il appelle au consensus pour qu’il y ait l’unité, mais en politique, quand il y a des ambitions et surtout quand on est un parti au pouvoir, les tendances politiques ne manquent pas. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne s’aime pas. On s’apprécie beaucoup et ses réalisations dans la région nous donnent un avantage comparatif sur nos adversaires. Et je dois dire que depuis 1960 jusqu’aujourd’hui, il y a toujours eu des tendances, qu’on soit de l’opposition ou du pouvoir. On peut ne pas avoir les mêmes idées ou les mêmes convictions, mais nous sommes unis pour soutenir et aider Macky Sall à gagner largement les joutes électorales futures.
Vous êtes prêt à donner la main à Daouda Dia, par exemple…
Moi, je n’ai pas de souci pour qui que ce soit. Je suis prêt à donner la main à toute personne qui travaille pour Macky Sall. Mais Macky Sall nous demande tous de ne jamais céder à la violence ou à l’arrogance et cela nous l’appliquerons.
UN ACCUEIL MÉMORABLE DES POPULATIONS DU FOUTA
Accueil FoutaAprès Saint-Louis, Podor, c’était, hier, le tour de Matam de réserver un grand accueil au chef de l’État, Macky Sall, dans sa tournée économique qu’il effectue dans le Nord du pays.
C’est tout Ourossogui qui est sorti, hier, dans la soirée, pour accueillir le chef de l’État Macky Sall, arrivé avec sa délégation vers les coups de 21h 30, après avoir passé 10 heures de temps en route. Venues nombreuses pour le voir, l’applaudir malgré la nuit tombée, les populations de Ourossogui lui ont réservé un accueil particulier qui a commencé à l’entrée de la ville. Une véritable clameur a subitement envahi les rues de cette capitale économique de la région de Matam, une fois que les sirènes des véhicules sont entendues. Femmes, enfants et même des personnes d’un certain âge sont massés sur la route pour voir le cortège présidentiel passer. Celui que tout le monde attendait depuis plusieurs heures est enfin arrivé. Le maire de la ville, Moussa Bocar Thiam est venu lui souhaiter la bienvenue, avant que le cortège présidentiel ne s’ébranle vers Matam, où il passe la nuit.
Mais Ourossogui n’est que l’ultime étape de ce parcours marathon du chef de l’État, entamé depuis qu’il a quitté Podor, dans la journée. Un parcours ponctué par plusieurs visites de chantiers et une série d’inaugurations de différentes réalisations faites pour améliorer les conditions de vie des populations. A pas de charge, le président de la République a parcouru la distance Podor-Matam, sans répit. Partout où il est passé, il a reçu un accueil chaleureux des populations du Fouta. De Ndioum à Bokidiawé en passant par Aéré Lao, Pété, Galoya, Oréfondé, Mboumba, Agnam Thiodaye, Nabadji, les populations sont sorties massivement. Et ce dès les premières heures de la matinée. Dans certaines localités qu’il a traversées, de jeunes garçons ont galopé des chevaux pour l’accompagner une fois à l’entrée de la ville ou du village. Ce qui témoigne de l’estime et du respect qui sont placés à cet hôte de marque.
Tous les leaders politiques de la région ont profité du passage de Macky Sall dans leurs localités respectives pour lui témoigner de leur soutien et de leur reconnaissance. Partout où il est passé, le président Sall a tenu à marquer une pause. Parfois, il prend le micro pour saluer et remercier de l’accueil à lui réservé.
Macky Sall au Fouta, c’est un évènement qui plonge la plupart, sinon toutes les populations de cette contrée du Sénégal dans une fête. Car, ce sont des centaines de villageois qui ont quitté tôt le matin leur localité pour se masser sur la Rn2. La plupart de ces accueillants ont passé plusieurs heures sur la route, bravant la chaleur et le vent, avant de voir le chef de l’État passer devant leur localité. Cette attente serait difficile à supporter si ce n’était ces bonnes dames qui avaient dressés des cuisines en plein air pour restaurer les populations.
Le tronçon route nationale n°2-Ndouloumadji inauguré
RoutesL’ambiance était éclectique et électrique au croisement du village d’origine du président de la République, Macky Sall, Ndoulamadji, sur la route nationale n°2, après la sortie de Doumga Ouro Alpha. Une marée humaine attendait le retour du fils prodige, venu inaugurer la route longue de 3 km menant à Ndouloumadji.
A son arrivée, le chef de l’État est descendu de son véhicule et a marché sur une distance de 50 m pour couper le ruban. Les forces de défense et de sécurité avaient du mal à contenir les militants et sympathisants venus nombreux témoigner leur reconnaissance, pour ce geste, au chef de l’État.
A l’occasion, il a rendu hommage à ses militants, sympathisants et parents de Ndouloumadji Founébé et Dembé, Guidjilone, Sadel, Nabadji, Boyil Nadji, etc.
DJIBRIL SOGNANE, CHEF DE VILLAGE SARE LIOU : « Notre localité avait besoin de ces réalisations »
« Nous sommes très contents de ces réalisations faites par le président Macky Sall pour les populations. C’est une première, parce que nous sommes nés ici, y avons grandi et c’est la première fois que nous voyons autant de réalisations au profit de notre village. Avant ce forage, on avait beaucoup de problèmes pour avoir de l’eau. Il en est de même pour les routes. Quand il pleuvait, il était impossible d’aller à Thilogne. Les malades étaient acheminés par charrette. Tout cela est aujourd’hui derrière nous avec ces réalisations. Saré Liou mérite vraiment ces ouvrages, parce que c’est une localité qui existe depuis longtemps et elle est la plus ancienne de toute la contrée ».