Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) brise son silence sur l’incarcération du maire socialiste de Dakar. Joint au téléphone hier, mercredi 8 mars, par la rédaction de Sud quotidien, son président, le professeur agrégé de droit public, Babacar Gueye, soulignant la nécessité de pacifier le climat politique, a indiqué qu’«il aurait mieux valu de placer Khalifa Ababacar Sall sous contrôle judiciaire que de le placer sous mandat de dépôt». Par ailleurs, cet enseignant a écarté toute possibilité d’une délégation spéciale à la ville de Dakar.
«Il aurait mieux valu de placer Khalifa Ababacar Sall sous contrôle judiciaire que de le placer sous mandat de dépôt». La déclaration est du professeur agrégé de droit public, Babacar Gueye non moins président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) qui sort de sa réserve. Interpellé au téléphone hier, mercredi 8 mars, par la rédaction de Sud quotidien sur l’incarcération du maire socialiste de Dakar, Khalifa Sall, dans le cadre l’affaire dite de la «caisse d’avance» de la ville de Dakar, le président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections a ainsi exprimé sa réserve sur cette décision du procureur de la République et du doyen des juges d’instruction d’envoyer Khalifa Sall à Rebeuss.
Pour justifier sa position, le président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections souligne notamment la nécessité, de préserver le climat politique en cette période préélectorale qui nous sépare des législatives du 30 juillet prochain. En effet, selon lui, il y’aurait moins de tensions si le maire de Dakar qui bénéficie d’une présomption d’innocence jusqu’à son jugement, était placé sous contrôle judiciaire.
Par ailleurs, interpellé également sur le devenir de la ville Dakar après cette incarcération de son maire notamment sur les possibilités qui s’offrent au pouvoir en place d’y envoyer une délégation spéciale, le professeur agrégé de droit public a formellement écarté cette possibilité. «La délégation spéciale n’est pas envisageable à la ville de Dakar», a-t-il fait remarquer avant de poursuivre : «A la mairie de Dakar il n’a pas un problème de fonctionnement et son conseil municipal se réunit régulièrement. En l’absence du maire, la mairie va continuer à fonctionner sous la conduite du 1er adjoint. C’est désormais lui qui va présider et signer les actes à la place du maire», renseigne-t-il.