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Art et Culture

Présentation des trophées du Fespaco et de la Berlinale : Les cinéastes et le ministère de la Culture célèbrent une « victoire collective »
Publié le jeudi 9 mars 2017  |  Le Soleil
FESPACO
© aDakar.com par Evrard Ouédraogo
FESPACO 2017 : "Félicité" de Alain Gomis remporte l`Etalon d`or de Yennenga
Samedi 4 mars 2017. Ouagadougou. Palais des sports de Ouaga 2000. Le long métrage `Félicité" du Franco-Sénégalais a remporté l`Etalon d`or de Yennenga qui lui a été remis par le président du Faso, Roch Kaboré, et son homologue ivoirien, Alassane Traoré, qui ont assisté à la cérémonie de clôture de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO)




Les cinéastes sénégalais primés à la 25ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) et à la Berlinale 2017 ont présenté, hier, leurs trophées à la Maison de la Culture Douta Seck, en présence du ministre de la Culture et de la Communication. Pour Mbagnick Ndiaye, ces prix traduisent la qualité de notre production.

Alain Gomis, Ousmane William Mbaye, Abdoulahad Wone, « dignes » représentants du septième art sénégalais, ont présenté, hier, au public et au ministre de la Culture et de la Communication, les belles moissons à la 25ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Au total, c’est 6 prix que la délégation sénégalaise a rapportés dans ses valises de Ouaga. Une grande fierté nationale qui couronne le mérite des politiques de l’État du Sénégal entamées depuis quelques années dans ce secteur à travers notamment le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica).

En effet, en dehors de la série « Tundu Wundu » du réalisateur Abdoulahad Wone, qui a décroché le 1er prix dans la catégorie Séries télévisuelles, les deux films sénégalais primés ont tous bénéficié de l’appui du Fopica. « Félicité » d’Alain Gomis a reçu 100 millions de FCfa et « Kemtiyu - Séex Anta » d’Ousmane William Mbaye 75 millions de FCfa de ce fonds public. Un soutien certes insuffisant au regard du coût de la production d’un film, (900 millions de FCfa pour « Félicité »), mais qui constitue un coup de pouce important pour les réalisateurs.

D’ailleurs, c’est conscient de cela que le ministre de la Culture et de la Communication a annoncé un appui accru aux créateurs. Mbagnick Ndiaye a magnifié le talent de « nos » réalisateurs qui, en ce début de l’année 2017, ont pu glaner 9 prix. « L’ambitieuse politique de relance du cinéma et de l’audiovisuel sénégalais initiée par le président de la République, Macky Sall, est ainsi visiblement portée par les professionnels du secteur. Ces derniers se sont illustrés par les plus hautes distinctions lors de rencontres spécialisées aussi prestigieuses, replaçant ainsi durablement le Sénégal dans sa trajectoire de pionnier du cinéma en Afrique au Sud du Sahara », a-t-il souligné. Le ministre de la Culture s’est félicité du fait qu’Alain Gomis soit le deuxième cinéaste, après le Malien Souleymane Cissé, à remporter deux fois l’Etalon d’Or de Yennenga. Selon lui, le réalisateur du film « Félicité » est une fierté pour le Sénégal.

S’orienter vers la production locale
Par ailleurs, il a félicité également Ousmane William Mbaye, lauréat du Prix du meilleur documentaire ainsi que le sacre du réalisateur Abdoulahad Wane dans la section Série télévisuelle du Fespaco pour son film « Tundu Wundu ». Catégorie dans laquelle le Sénégal vient d’être sacré pour la première fois. C’est pourquoi, il a invité « nos » télévisions à s’orienter vers des séries télévisuelles réalisées par des Africains.

« Notre pays a gagné deux autres prix au concours du pitch organisé par l’Oif au Marché international du cinéma africain », a ajouté Mbagnick Ndiaye selon qui ces distinctions prouvent la qualité de nos productions cinématographiques et audiovisuelles nationales. « Le challenge est grand mais je suis sûr qu’avec l’ambition nourrie par le chef de l’État et nos professionnels, nous pourrons relever les défis qui se posent au cinéma et à l’audiovisuel sénégalais », a-t-il soutenu.

Dans leurs interventions, les cinéastes ont salué l’appui de l’État du Sénégal à travers le Fopica. « Je remercie le chef de l’Etat d’avoir donné l’instrument qu’est le Fopica. Le cinéma sénégalais était visible à Ouaga dès la première projection. Je suis touché par l’engouement de la population noté depuis notre retour au Sénégal », a laissé entendre le réalisateur Ousmane William Mbaye.

De son côté, Alain Gomis a parlé d’une victoire collective portée par le Fopica ainsi qu’un combat difficile et long mais « passionnant ».
Aussi, a-t-il fait part de sa fierté d’avoir choisi le cinéma sénégalais. « C’est ici que se joue une bonne partie du cinéma mondial. Il y a un défi de représentation qui interpelle le cinéma du monde. Je suis fier de cette génération qui a envie de se donner au monde », a-t-il déclaré. Pour le lauréat de l’Étalon d’Or de Yennenga, « nous devons réfléchir collectivement aux prochaines marges à construire, en se tournant vers la jeune génération ».
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