Les cendres fumantes, des tôles calcinées, des murs noircis, la désolation. C’est le piteux spectacle qu’offrait en cette matinée du dimanche l’usine de recyclage de textiles établie à Diourbel. L’usine « Western African Textiles Recycler » installée, depuis 2009, par Dame Diané, un fils du terroir, pourvoyait un nombre important d’emplois à la jeunesse. Les autorités religieuses, politiques et coutumières de la localité ont effectué le déplacement pour constater les dégâts.
Il faisait un peu plus de 19h ce samedi lorsqu’un incendie d’une rare violence s’est déclaré à l’usine de recyclage textile de Diourbel, réduisant en cendres la deuxième unité industrielle de la commune. C’était le branle-bas de combat dans les compagnies des sapeurs-pompiers de Diourbel, de Bambey et de Touba. Toute une nuit, avec les moyens du bord, ils ne sont parvenus qu’à maîtriser le feu. Mais, au petit matin, le matériel sous les cendres incandescentes continuait à fondre.
L’usine avec ses 3 bâtiments était réduite à néant. Les voisins et les autorités qui avaient rappliqué dès le début de l’incendie, ont assisté impuissantes, souvent les yeux embuées de larmes, au spectacle désolant qui s’offrait à eux. Les sapeurs-pompiers de Diourbel, en dépit de leur volonté et de leur ingéniosité, n’ont pas pu être très utiles, parce que sans matériel adéquat.
Appuyés par les soldats du feu de Touba et de Bambey, en plus des citernes du service hydraulique, ils n’ont pu que limiter les dégâts d’un incendie que seul des moyens plus sophistiqués auraient pu éteindre. Il n’y avait aucune perte en vie humaine, mais l’ampleur des dégâts matériels sont importantes et certains observateurs l’évaluent à plusieurs centaines de millions. Un court-circuit électrique, suite au rétablissement de l’électricité qui était coupé, semble être la piste du moment de l’incendie.
Soutien des autorités
En dépit de l’heure tardive et des risques, Mme Aminata Tall, très émue, était sur les lieux du sinistre. Babacar Ndiaye, l’adjoint au gouverneur chargé du développement, reconnaît l’ampleur des pertes. «Nous sommes venus apporter tout le soutien au propriétaire de l’usine, à ses employés et à leurs familles respectives. Cette usine employait beaucoup de jeunes aussi bien en emplois directs qu’indirects », a-t-il dit.
Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a également effectué hier, dans la matinée, le déplacement sur les lieux. De l’avis des fils de la localité, cet incendie constitue un alibi de taille pour les autorités de la région pour inviter l’Etat à doter la région, mais plus particulièrement la capitale régionale, de moyens humains et logistiques suffisants pour assurer efficacement la sécurité des populations et de leurs biens contre les fléaux de ce genre.