L’Union des jeunes pharmaciens du Sénégal souhaite trouver les voies et moyens de renforcer l’employabilité des étudiants en fin de formation, a déclaré mardi le coordonnateur de son comité scientifique, Oumar Sarr.
"Nous voulons des pistes de solutions pour un peu augmenter l’employabilité des jeunes pharmaciens qui sortent, parce qu’il faut le dire, actuellement, il y a beaucoup de jeunes pharmaciens qui chôment. Et face à cette réalité, il nous faut trouver des solutions", a-t-il dit.
Oumar Sarr s’entretenait avec l’APS en prélude de l’organisation, le 8 avril prochain dans la salle de conférence de l’UCAD II, d’une journée de concertation de l’UJPS dans le cadre de sa recherche de solutions aux problèmes de la profession pharmaceutique au Sénégal.
La cérémonie se tiendra le 8 avril prochain à l’amphithéâtre de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD II).
"A la sortie de l’université, il y a beaucoup de domaines qu’on peut développer et qui peuvent nous permettre, nous jeunes pharmaciens, d’être insérés facilement dans l’industrie pharmaceutique, ou dans la biologie, les sociétés alimentaires etc.", a relevé M. Sarr.
Il a aussi souligné qu’un pré-rapport, déjà élaboré, a esquissé des pistes de solution. "L’objectif fondamental de cette journée, c’est d’arriver à faire que le jeune pharmacien s’épanouisse dans son environnement professionnel", a-t-il ajouté.
Il estime que des solutions devront être trouvées dans un contexte de législation ou de formation.
"Dans toutes les officines du Sénégal, très peu de jeunes pharmaciens sont pris comme assistants, alors que la loi indique qu’à partir d’un certain chiffre d’affaires, le pharmacien est obligé de prendre un assistant et très peu de pharmaciens suivent cette disposition", a déploré Oumar Sarr.
"Nous pensons que si dans un contexte législatif, la loi était contraignante et que les pharmaciens titulaires [étaient] appelés à prendre forcément des jeunes pharmaciens, cela pourrait résorber un certain problème pour les jeunes pharmaciens qui sortent", a estimé Oumar Sarr.
Abordant le contexte de la formation, le chargé du comité scientifique a relevé le comportement attentiste des pharmaciens au sortir de l’université. "Ils (les jeunes pharmaciens) n’ont pas l’esprit entrepreneurial, mais ne connaissent pas forcément tous les débouchés ou les domaines dans lesquels ils peuvent évoluer", a fait savoir M. Sarr.
"C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, il nous semble important de revoir l’offre de formation à la Faculté de pharmacie, même si on constate un changement avec l’application du système Licence-Master-Doctorat."
Il invite les autorités publiques à adapter la formation au contexte actuel, estimant que le monde du médicament est en pleine mutation, avec la création de certains métiers.