Les « Lionceaux » juniors de la cuvée 2017 ne peuvent se permettre de faire moins que leurs devanciers qui, il y a deux ans, avaient été en finale de la Can à Dakar. Eux sont à une étape d’en faire autant, et sont même en droit de faire mieux au vu de leurs états de service jusqu’ici.
Vice-champion d’Afrique il y a deux ans à Dakar et demi-finaliste du Mondial juniors quelques mois plus tard en Nouvelle Zélande, le Sénégal était très attendu à la Can U20 qui a achevé, dimanche, ses rencontres de groupes. Surtout que, pour se qualifier à « Zambie 2017 », les « Lionceaux » avaient sorti deux places fortes du foot africain des jeunes : la Tunisie et le Ghana. Et comme, pour la phase finale, le Nigeria tenant du titre pour avoir battu le Sénégal en finale de la précédente Can au stade L.S. Senghor même, a eu la mauvaise idée de ne pas s’être qualifié, cela n’était que pour conforter les espoirs placés en cette équipe entraînée par Joseph Koto.
Un a priori favorable que les jeunes sénégalais ont largement justifié jusqu’ici, terminant leaders invaincus de leur Groupe B basé à Ndola dans la Copper Belt zambienne. Mieux, avec 7 buts inscrits en 3 matches, les « Lionceaux » sont la 3ème meilleure attaque derrière la Zambie (10) et l’Afrique du Sud (9) qui a pourtant fini deuxième derrière eux. Et avec 4 buts concédés, ils détiennent la deuxième défense la plus hermétique à égalité avec l’Egypte pourtant éliminée et la … Guinée leur adversaire en demi-finale, après-demain au Levy Mwanawasa Stadium de Ndola ; la palme étant allée à la Zambie qui n’a plié que 2 fois.
Tout cela pour dire que les « Lionceaux » sont outillés pour faire au moins aussi bien qu’il y a deux ans à domicile, lorsqu’ils ne s’étaient inclinés qu’en finale face au Nigeria. Ils ont fait montre d’un gros caractère d’entrée contre le Soudan, lorsque réduits à 10 dès la 15ème mn avec l’expulsion de leur capitaine Mamadou Diarra et menés au score dès la 25ème mn, ils s’étaient remis d’aplomb pour dominer l’adversaire avant d’égaliser en fin de partie. Puis, ils avaient été renversants lorsqu’au deuxième match de leur Groupe B, ils avaient pris deux buts lors des 25 premières minutes face à l’Afrique du Sud.
Solidarité dans l’effort
En seconde mi-temps, ils avaient très vite fait leur retard pour mener 3 – 2 à la demi-heure pour finalement s’imposer 4 buts à 3. Et pour leur troisième et dernier match de poule, contre le Cameroun, les « Lionceaux » avaient totalement maîtrisé leur sujet et leurs vis-à-vis pour leur dicter leur loi par 2 buts à 0. Ce n’était d’ailleurs pas cher payé pour les « Lionceaux indomptables », puisqu’en fin de partie, leurs « cousins » sénégalais auraient bien pu leur filer au moins deux autres buts.
C’est également cela qui pousse les supporters des Koto Boys à croire fermement aux chances de leurs favoris d’aller encore plus loin que les demi-finales de jeudi. Car, contre une équipe du Cameroun agressive et déterminée à passer au second tour et à se qualifier du coup au prochain Mondial juniors, Mamadou Diarra, le capitaine de retour de suspension, et ses partenaires avaient été admirables de solidarité dans l’effort. Pour la première fois, ils n’avaient pas encaissé de buts, alors qu’en face, il y avait une attaque qui avait marqué 5 fois lors de ses deux précédents matches. C’est qu’avec le retour de Diarra et la confirmation d’Ibrahima Mbaye à ses côtés dans l’axe central (aux dépens de Moussa Bâ, beaucoup trop frileux), la défense sénégalaise avait fortement gagné en solidité. L’équipe avait retrouvé son équilibre ! Puisque dans l’entre-jeu, Cavin Diagne et ses collègues se laissent rarement déborder. Et comme devant, Krépin, Niane et Ibrahima Ndiaye sont capables de faire sauter n’importe quelle barrière, l’ensemble ne pouvait être que plus conquérant. « Maintenant, nous sommes focalisés sur la demi-finale et l’objectif est de bien préparer la rencontre pour nous assurer une place en finale », a déclaré Joseph Koto dès la fin du match.
Il y aura, en effet, fort à faire jeudi face au « Sily national » juniors de Guinée en demi-finales. Mais, seuls rescapés du carré d’as de la dernière Can juniors à domicile (le Nigeria et le Ghana n’étant pas qualifiés et le Mali n’ayant pas passé le cap des matches de groupe), les « Lionceaux » ont de ce fait une responsabilité accrue. Un premier objectif atteint (une qualification en demi-finales et au Mondial de mai et juin prochains en Corée du Sud), il est désormais question de s’employer à décrocher le suivant : enlever le trophée continental. Ce qui passera forcément par une victoire jeudi face à la Guinée. Cette cuvée aura alors fait aussi bien que sa devancière. Il restera à mettre la cerise sur le gâteau…