L’affaire Yavuz Selim refait surface ! Cette fois, elle n’oppose pas les repreneurs turcs, les parents d’élèves et le conseil d’administration. Au contraire ! La nouvelle bataille oppose des parents d’élèves et des enseignants au PCA, Madiambal Diagne.
La pomme de discorde soutient Mamadou Pierre Diop, porte-parole des enseignants de l’établissement, lors d’un point de presse hier, vendredi 3 mars, est «qu’il y a de nouveaux contrats sur lesquels on nous propose des soi-disant CDI (Contrat à durée indéterminée) visant à nous corrompre alors qu’ici, il y a des gens (enseignants) dignes que rien ne peut acheter».
Et d’ajouter : «les enseignants de cet établissement sont des diplômes qui maitrisent leurs domaines comme en témoignent les résultats». Seulement regrette-t-il, «Madiambal Diagne persiste et signe dans sa volonté de vouloir s’accaparer de la direction de l’école en s’autoproclamant PDG avec la complicité de ses alliés».
Devant la presse, les enseignants accusent le patron du groupe Avenir Communication, de vouloir les «terroriser» en leur «créant des problèmes à n’en plus finir». Par ailleurs, ils déplorent le fait qu’on ait voulu les affilier au groupe MAARIF avec lequel, soutiennent-ils «ils n’ont aucun lien».
Embouchant la même trompette, la Présidente de l’Association des parents d’élèves, Madame Mbaye manifeste à son tour son inquiète face à ce qu’elle appelle «la situation qui prévaut actuellement au sein du groupe scolaire Yavuz Selim». Elle affirme que «les enseignants, à l’instar des parents d’élèves, ne comprennent plus rien». Exprimant son désarroi, Madame Mbaye a laissé entendre que «personnellement, je ne suis pas prête à traiter avec une Société Anonyme, car j’ai signé un contrat avec cette association, cette administration, ces enseignants, ces turcs qui ont toujours été là et qui ont prouvé leur valeur».
Sérigne Mbaye Thiam interpellé
Et la Présidente de l’Association des parents de terminer par un conseil à l’endroit des belligérants, en ces termes : «cessons cette querelle et essayons de trouver un terrain d’entente car, ni l’administration, ni les enseignants et encore moins les élèves, ne peuvent aller sans les autres».
Pourtant Mamadou Pierre Diop et compagnie estiment qu’ils ont voulu régler le problème sans tambour ni trompette, car, concèdent-ils, «le linge sale se lave en famille». Pour eux, «les gens qui veulent nous priver ce droit-là sont des terroristes». Pour mettre un terme aux agissements de Madiambal Diagne, les enseignants et parents d’élèves de Yavuz Selim ont lancé un appel au ministre de tutelle. «Nous lançons un appel solennel au ministre de l’éducation Serigne Mbaye Thiam pour qu’il tranche sur cette affaire car l’heure est grave», lance Mamadou Pierre Diop.
Madiambal Diagne minimise
Joint au téléphone, Madiambal Diagne a d’emblée préciser qu’il n’entend point polémiquer sur ce sujet. Il s’est contenté de déclarer le groupe Yavuz Selim emploie 467 personnes et il y a juste que quatre personnes qui essaient d’entretenir un «conflit artificiel». Mieux ajoute-t-il, «la direction prendra ses responsabilités par rapport à cette opération de déstabilisation» du groupe Yavuz Selim.