L’OIM et la Direction du développement du capital humain (DDCH), du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan travaillent à l’élaboration d’une politique nationale pour davantage de coordination entre les différents Etats et acteurs concernant les questions de migrations, a appris l’APS, vendredi.
La révélation a été faite par Yvain Bon, du département Point focal Initiative conjointe migration et développement (ICMD) de l’OIM. Il s’exprimait lors de la cérémonie de lancement du Migrathon 2017, une compétition entre étudiants chargés de proposer un premier modèle de plateforme digitale d’informations pour les migrants en Afrique de l’Ouest, utilisable aussi à partir des portables de première génération et hors connexion.
‘’La politique migratoire de l’Etat du Sénégal est en cours’’, a-t-il déclaré, affirmant que, depuis l’année 2016, l’OIM travaille avec le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, chargé par le gouvernement sénégalais, d’accompagner l’élaboration de cette politique nationale.
Il a d’ailleurs précisé que c’est l’OIM qui a financé les consultations entre les différents ministères concernés et les ONG, ainsi que les représentants des autorités locales et du secteur privé.
L’objectif, a-t-il dit, consiste à "essayer d’avoir les avis des uns et des autres, c’est-à-dire faire l’état des lieux de tous les programmes et avoir une plus grande coordination’’.
‘’Ces deux dernières années, avec ce qu’on appelle la crise migratoire, le nombre de migrants qui périssent dans la traversée du désert et de la Méditerranée", davantage de personnes "veulent [apporter] leurs contributions", à rappelé le responsable de l’OIM.
‘’Du coup, chacun y va de son expertise, avec de bonnes idées et méthodologies (…), si vrai qu’on a toujours le risque d’avoir des interventions décousues’’, a-t-il regretté.
Etaient présents à cette cérémonie, des représentants du gouvernement du Sénégal et de l’Italie, des représentants de la diaspora établis à Turin, ainsi que des responsables de la société civile.
Ce marathon marathon digital numérique de trois jours est initié par l’ONG CISV dans le cadre de l’initiative dénommée PUCEI, "le plus grand programme" pour la création d’emploi pour les jeunes et les femmes des régions de Saint Louis (Sénégal), Oio, Cacheu et Tombali - Guinée Bissau et la Haute Guinée, et d’information aux potentiels migrants.
Financé par l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS), le PUCEI vise en partie à réduire la vulnérabilité des migrants, dans l’objectif de fournir des informations véridiques sur les risques économiques et de violences dont sont victimes les migrants irréguliers.
Il permet également de contribuer à créer de l’emploi, en particulier pour les jeunes et les femmes du Sénégal et de la Guinée, selon les organisateurs de la rencontre.