L’ex-sénatrice Aida Ndiongue avait demandé le 26 janvier dernier la suspension de toutes ses visites. En effet, ses avocats avaient soutenu que l’état de santé de leur cliente s’était gravement dégradé. Cela vient d’être confirmé par l’un de ses défendeurs qui tire la sonnette d’alarme. Me Mbaye Jacques Ndiaye demande à l’Etat du Sénégal, de faire preuve de considération à l’endroit de sa cliente.
Selon ses dires, Aida Ndiongue a été privée de tous ses biens et ne dispose plus de ressource pour se soigner. « Ma cliente n’a plus de centime. Elle en est à 50.000 Fcfa. Ils abusent. On a bloqué ses comptes, aussi bien au Sénégal qu’en France, déplore Me Ndiaye. Elle est malade et doit subir des soins en France. Elle souffre, elle est dans une situation tellement précaire, qu’elle est dépressive. L’autre jour de ses narines, sortait du sang coagulé. Si elle meurt subitement ou qu’elle se retrouve dans la rue, cela ne surprendrait pas et ce sera à cause de la misère que la justice lui a fait subir », avertit l’avocat de l’ex sénatrice.
Dans l’instruction du dossier d’Aida Ndiongue, la commission d’instruction de la cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a notifié le 1er mars la douzième prorogation de la mission d’expert, et ce pour soixante jours. « Je ne peux pas comprendre une prorogation à douze reprises et qu’on saisisse encore les biens d’Aïda Ndiongue », a réagi Me Ndiaye.
Pour rappel, l’ancienne sénatrice a été placée sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du deuxième Cabinet le 17 décembre 2013. Elle a été inculpéepour escroquerie sur les derniers publics, faux et usage de faux en écritures privées et publiques.