Une évaluation qualitative et prospective du Programme national de bourses de sécurité familiale (PNBSF) a montré "une nette amélioration des revenus et de la sécurité alimentaire des ménages bénéficiaires, renforçant ainsi la résilience des ménages vulnérables", a appris mercredi l’APS.
Cette évaluation a été menée, en 2016, sur requête de la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN), dans le cadre de sa collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), indique un communiqué reçu de la FAO.
Réalisée en partenariat avec l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) et le Cabinet international de l’Institut de recherches et d’applications des méthodes de développement (IRAM), l’évaluation "analyse les effets du PNBSF sur les ménages ruraux et sa contribution dans l’amélioration des moyens de subsistance et dans le renforcement de la résilience des populations les plus vulnérables", souligne la même source.
Selon le communiqué, "le nombre de repas et la qualité de la nourriture consommée dans les ménages se sont améliorés ainsi que la diversité de leur alimentation". Il ajoute que les résultats de l’évaluation "montrent aussi un impact positif du PNBSF sur l’accès à la santé et à l’éducation".
Selon le Délégué général à la protection sociale et à la solidarité nationale, Anta Sarr Diacko, citée dans le texte, "l’enjeu majeur est aujourd’hui de poursuivre et de consolider leur accompagnement pour renforcer leurs capacités de résilience par des activités productives et génératrices de revenus".
"En termes d’effectifs enrôlés, l’objectif de 450 000 ménages vulnérables a été atteint par le registre national unique à partir duquel 300 000 ont été sélectionnés pour bénéficier du programme national de bourses de sécurité familiale", a-t-elle rappelé.
Pour atteindre les objectifs du PNBSF, une série de recommandations ont été proposées dans l’étude afin de surmonter les obstacles qui limitent l’optimisation des impacts du programme, précise le document.
L’étude recommande de "renforcer les synergies entre le soutien aux moyens d’existence et le PNBSF par des initiatives pilotes dans le but d’appuyer le programme à soutenir la résilience et les activités productives".
A cela s’ajoute aussi le renforcement "des capacités locales de mise en œuvre pour combler les lacunes dans les programmes de soutien aux ménages ruraux vulnérables".
Le Représentant par intérim de la FAO, Reda Lebtahi, a souligné qu’"en soutien technique aux programmes nationaux de protection sociale, la FAO chemine avec le gouvernement du Sénégal dans sa stratégie d’amélioration des programmes et des moyens d’existence des ruraux, sous-tendue par l’intégration des mesures de protection sociale aux politiques de développement rural".
Le PNBSF est un programme de transfert monétaire conditionnel mis en place depuis 2013 par le gouvernement du Sénégal pour lutter contre la vulnérabilité et l’exclusion sociale des familles à travers une protection sociale adéquate. Il vise aussi à renforcer leurs capacités productives, lit on dans le document.