Au moment où l’opposition et même le pouvoir soutiennent mordicus que les élections locales doivent se tenir, comme prévu le 29 juin prochain, Amsatou Sow Sidibé rame à contre courant.
«Ces élections doivent être reportées », a indiqué le ministre conseiller, soutenant qu’on est à trois mois des élections et on ne peut pas réformer aujourd’hui et dire que le jeu démocratique est bien assis et bien intégré. «Nous sommes respectueux de l’Etat de droit ; nous sommes respectueux de la justice et de la démocratie. Voilà pourquoi nous avons invité dans le débat le cadre juridique qui régit le Sénégal, a expliqué samedi au cours d’un meeting dans la banlieue dakarois, la présidente du mouvement Car-Leneen.
A l’en croire, ce cadre juridique est interne mais il est international. La ministre conseillère souligne qu’il y a cette convention de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) sur la bonne gouvernance qui exige qu’il y ait plus de réforme du code électoral six mois avant l’élection, à moins qu’il y ait un consensus entre les différents acteurs politiques sur la date de l’élection. Mais je trouve qu’il serait inaccessible d’organiser des élections alors que la réforme du code électoral n’a pas encore abouti, relève-t-elle. Car, «on est à trois mois de l’élection, «et les jeux démocratiques risquent d’être faussés si les élections locales se passent au mois de juin». Poursuivant son propos, la Professeur de droit enseigne que la convention de la Cedeao dit que d’un point de vue éthique, de prévention des conflits et d’un point de vue de consolidation de la paix, de cohésion sociale, il faut que le jeu démocratique soit défini bien avant les élections.
