La participation citoyenne est au cœur de la gestion de la problématique des inondations, a relevé, lundi, Mamadou Wade, secrétaire général de l’Agence de développement municipal (ADM), soulignant que l’Etat, à lui seul, ne saurait venir à bout de ce fléau.
"La lutte contre les inondations appelle le concours de toutes les forces vives, toutes les composantes de la nation, l’Etat, les collectivités locales, la société civile, les organisations communautaires de base, entre autres", a dit M. Wade.
Il s’exprimait, à Saly-Portudal (Mbour, ouest), dans le cadre de la deuxième session de formation sur le thème "la résilience en milieu urbain et l’adaptation au changement climatique : gestion et capitalisation des connaissances", prévue jusqu’au 2 mars.
"Dans le cadre de la gestion des inondations, il est maintenant nécessaire d’avoir une approche beaucoup plus globale et plus holistique. Parce qu’il ne s’agit plus uniquement, de construire des infrastructures, mais c’est surtout d’aller au-delà , pour développer la résilience au changement climatique", a indiqué M. Wade.
Selon lui, le phénomène des inondations, et autres risques liés aux effets des changements climatiques, devenus, depuis plusieurs décennies, "un véritable fardeau socio-économique" pour les pouvoirs publics nationaux, sont à l’origine de la mise en place du Programme de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (PROGEP).
Le gouvernement a pris des initiatives importantes marquées par l’adoption d’un arsenal juridique et la mise en place de la Commission supérieure de la protection civile, du Comité national de sécurité civile et plusieurs autres organes et plans de gestion et de prévention des catastrophes, souligne l’ADM dans un document.
"Ce dispositif institutionnel et technique utile et efficace, à bien des égards, a montré, au demeurant, ses limites dans la gestion de la récurrente question des inondations. Ce, malgré l’engagement politique des autorités et les moyens assez importants consentis à cet effet", note la même source.
Elle ajoute que les populations continuent de subir le phénomène des inondations à cause, entre autres, de l’absence d’une approche globale et intégrée fondée sur un diagnostic exhaustif du problème, d’une part, et, d’autre part, une réelle politique d’appropriation des acteurs locaux des mécanismes de gestion et de traitement durable des eaux de surface dans l’habitat humain.