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Bataille politique entre le maire de Dakar et l’Apr: Le quinze de Macky face à Khalifa
Publié le lundi 27 fevrier 2017  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Conseil des ministres décentralisé: Le chef de l`État face à la presse
Dakar, le 20 Juillet 2016 - Le président de la République a fait face à la presse, à l`issue de la réunion décentralisée du Conseil des ministres. La rencontre s`est tenue à la Mairie de Pikine. Photo: Macky Sall, président de la Républqiue




Ces derniers jours, le président de la République, patron de l’APR, est accusé d’utiliser la Justice pour un règlement de comptes politique. Macky Sall ne devrait pas pourtant avoir des problèmes pour battre Khalifa Sall à Dakar. Car il dispose de 15 ministres dans la ville, sans compter les DG et autres responsables.

Le maire de Dakar a été entendu durant deux jours par la Division des investigations criminelles, à la suite d’un rapport de l’IGE qui l’aurait épinglé sur l’utilisation des fonds de la caisse d’avance de ladite municipalité. Mais beaucoup ont vu dans cette affaire une reddition des comptes…politiques. Une tentative de liquidation d’un adversaire qui commence à prendre du poids. Pourtant, le Président dispose d’une troupe à Dakar qui devait normalement lui permettre de venir à bout du socialiste.

Rien que dans son parti l’Alliance pour la République, Macky Sall a un nombre de ministres égal à une équipe de rugby. Il existe 11 personnes qui siègent chaque semaine au conseil des ministres, sans compter 4 autres qui sont des ministres-conseillers. Parmi ces 11, il y a ceux qui cherchent à être capitaine de l’équipe dans la capitale. Il s’agit d’Abdoulaye Diouf Sarr, maire de Yoff et ministre de la Gouvernance locale, et du néo-apériste Amadou Ba, ministre de l’Economie et des Finances, par ailleurs responsable politique aux Parcelles Assainies.

À côté de ceux qui veulent occuper la tête, il y a les autres qui nourrissent aussi des ambitions. On peut citer Seydou Guèye, ministre-conseiller porte-parole du gouvernement qui est de la Médina. Il y a Mame Mbaye Niang, le ministre de la Jeunesse, Mbaye Ndiaye des Parcelles Assainies, ministre d’Etat, Marième Badiane responsable des femmes du parti qui est elle aussi ministre d’Etat, sans oublier Yakham Mbaye secrétaire d’Etat et qui habite le plateau. Outre ceux-là, il y a deux autres qui n’ont pas affiché des ambitions politiques évidentes : Awa Marie Coll Seck la ministre de la Santé et Pape Abdoulaye Seck, chargé de l’Agriculture. Malgré le un contre onze, Macky Sall parvient mal à mettre Khalifa Sall en minorité. À ceux-là, s’ajoutent les ministres-conseillers que sont Youssou Ndour l’artiste planétaire, Malick Sy Souris, Souleymane Ndiaye et Cheikh Mbacké Sakho. Anta Sarr Diacko, la déléguée générale à la solidarité nationale est aussi de l’équipe.

Après les ministres, viennent les directeurs généraux. Le patron de l’ADIE, Cheikh Bakhoum à Grand Yoff, celui des ADS, Pape Maël Diop au Point E, le directeur des Impôts et domaines Cheikh Ba à la Médina, ainsi que celui chargé de l’Alphabétisation, Sidy Sambou et son camarade Youssou Touré des Parcelles Assainies. Malgré la présence de tous ces responsables et personnalités, le maire de Dakar a plié au référendum, mais n’a pas rompu aux élections des Hauts conseillers des collectivités territoriales.

Malgré les alliés de Benno…

Et il n’y a pas que ceux-là comme adversaires du maire de Dakar. Il y a aussi les alliés de Benno Bokk Yaakaar. Rien qu’au Parti socialiste, la formation politique de Khalifa Sall, il y a Alioune Ndoye, le maire du Plateau, Doudou Issa Niasse de Biscuiterie. La liste est loin d’être exhaustive, même si on y ajoute Malick Diop de l’AFP, DG de l’Asepex, le grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop et le nouvel allié, Me Ousmane Sèye. Autant de figures avec tous les moyens de l’Etat et qui n’arrivent pas à s’imposer à une seule personne ! Il n’y a pourtant rien de surprenant. Car le rival d’Ousmane Tanor Dieng a eu raison d’un ancien Premier ministre, au sommet de sa toute puissance, Aminata Touré en l’occurrence.

Partant de tout cela, certains estiment que Macky Sall, faute de pouvoir surclasser Khalifa Sall sur le terrain politique, a choisi l’arme de la Justice. Le principal argument des défenseurs de la thèse de la manipulation du troisième pouvoir est qu’il y a d’autres rapports comme ceux de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARPM), de la Cour des comptes, et de l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac) dans lesquels plusieurs responsables du parti présidentiel ont été épinglés, mais sans être jamais entendus.
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