Les autorités se saisissent du cas Bécaye Cissé. La ministre de la Santé et de l’action sociale promet la lumière sur les circonstances ayant conduit à la mort de l’enfant, hospitalisé à l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy).
La mort de Bécaye Cissé ne devrait pas passer par pertes et profits, comme il est d’usage en pareilles circonstances. La ministre de la Santé, Awa Marie Coll Seck, a annoncé hier qu’une enquête va être ouverte par ses services pour déterminer les conditions exactes du décès de cet enfant hospitalisé à l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy). ‘‘J’ai demandé qu’une inspection se fasse. Je ne pourrais parler dans le détail pour situer où sont les responsabilités que quand j’aurais un dossier complet. La tutelle, le ministère de la Santé et de l’Action sociale, n’est pas restée immobile par rapport à cette affaire (...). Sachez que les responsabilités seront situées’’, a-t-elle déclaré hier, en marge d’une rencontre sur la gestion des urgences médicales dans la région Dakar, à la Chambre de commerce de Dakar. De son propre aveu, elle déplore cette situation. ‘‘C’est vraiment dommage’’, avance-t-elle, avant de compatir à la douleur de la famille Cissé en réaffirmant sa ferme volonté de faire la lumière sur cette affaire.
‘‘Je m’incline avec une pensée vraiment pieuse à l’endroit de cet enfant et mes condoléances à sa famille. C’est pour dire que nous sommes en train de faire ce travail et que dans les jours qui vont suivre, nous espérons avoir un dossier complet et nous pourrons savoir ce qui s’est passé.’’
Gangrène
Mardi dernier, Bécaye Cissé, âgé de 6 ans, décédait à Hoggy. Admis dans la structure après une fracture au pied, survenue le 11 janvier 2017, des plâtres à répétition, une pose de fers, une double amputation, et un tétanos ont ponctué son passage dans cet hôpital, d’après la version de ses parents. En l’absence de réaction officielle de l’hôpital, c’est la ministre qui s’est appesantie sur les premiers éléments techniques qui lui ont été fournis en guise d’explications, pour tenter d’élucider ce qui s’est passé. ‘‘D’après nos informations, l’enfant avait une fracture, qui a été plâtrée, qui a eu une ischémie (Ndlr : anémie locale, arrêt ou insuffisance de la circulation du sang dans un tissu ou un organe (Le Robert)) sans doute avec gangrène et on a dû l’amputer. Les gens disent pourquoi on l’a opéré et réopéré. Quand vous faites une gangrène, vous allez couper à un niveau, mais parfois, après, on se rend compte que le niveau n’était pas assez élevé car vous ne vouliez pas trop couper etc.’’, a déclaré la ministre avant de mettre fin aux débats ‘‘Ce sont des choses douloureuses que je n’aimerais pas évoquer ici’’, conclut-elle.