Le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, a souligné samedi "l’obligation pour l’Etat d’être plus regardant" sur le fonctionnement des organisations non gouvernementales (ONG) présentes au Sénégal.
"Le secteur des ONG fait face à un certain nombre de dysfonctionnements", a affirmé M. Diallo, expliquant qu'"il s'agit notamment de la dénonciation unilatérale et de la suspension des accords de siège liant l'Etat du Sénégal à certaines ONG".
"Cette dénonciation a installé une situation préjudiciable à la bonne entente qui prévaut entre l'Etat et les ONG", a-t-il souligné lors d'un atelier sur la "révision du cadre juridique d’intervention des organisations non gouvernementales".
Les organisations non gouvernementales sont confrontées à des "difficultés" dans l'exécution de leurs programmes, a signalé le ministre de l'Intérieur. Ces difficultés "trouvent leur source dans les insuffisances du cadre juridique actuel", a-t-il expliqué.
Il reconnaît que "l’importance de ces organisations de solidarité" (les ONG) "n’est plus à démontrer" au Sénégal, puisqu'elles "ont accompagné l’Etat dans des missions essentielles", depuis les années 1980.
Abdoulaye Daouda Diallo pense que la "revue exhaustive des modalités d’intervention des ONG et des mécanismes d’encadrement et de contrôle de leurs activités" est une nécessité.
Il préconise "une nouvelle stratégie" capable de "faire de la performance et de la transparence les fondements d’un nouveau type de partenariat" entre l'Etat et les ONG.
Il annonce qu'une convention-cadre sera élaborée au Sénégal. Elle comportera une définition des "rôles et responsabilités de l’Etat et des ONG", a-t-il précisé. Sur la base de cette convention-cadre, a indiqué M. Diallo, l'Etat effectuera des "contrôles périodiques" sur l’origine des financements des ONG, par exemple.