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Réunion sur la protection des enfants dans les conflits armés : Sensibiliser davantage les acteurs armés non étatiques
Publié le jeudi 23 fevrier 2017  |  Le Soleil
36e
© aDakar.com par DF
36e session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO
Dakar, le 12 mai 2016 - La 36e session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la Communauté Économique des États de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est tenue à Dakar. Les ministres des affaires étrangères et les ministre de la défense de l`organisme sous-régional y ont pris part. Photo: Mankeur Ndiaye, ministre des affaires étrangères du Sénégal




Sensibiliser davantage les acteurs armés non étatiques sur le phénomène des enfants impliqués dans les conflits armés en associant les Ong nationales et internationales, ainsi que les organisations humanitaires internationales et certaines agences de l’Onu, le Cicr et le Hcr. Tel est le vœu du ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, qui a assisté, hier, à Paris, au panel de haut niveau sur « le traitement de l’impact des conflits armés sur les enfants ».

Selon le ministre, depuis la fin des années 1990, la question de l’exploitation des enfants, lors des conflits armés, est inscrite, de façon quasi permanente, à l’agenda du Conseil de sécurité de l’Onu.

Et il ajoute « qu’il importe aussi de relever l’adoption, au cours de l’année 2016, de trois importantes résolutions intégrant, de manière transversale, la question des enfants dans les conflits armés ».

De l’avis du chef de la diplomatie sénégalaise, ces avancées considérables enregistrées sur le plan normatif ont permis de réduire drastiquement le nombre d’enfants enrôlés dans les rangs des armées. 115.000 enfants ont été démobilisés depuis 2000 dont 65.000 durant la décennie qui a suivi l’adoption des engagements et principes directeurs de Paris, selon l’Unicef, a-t-il ajouté.

Il a reconnu que le défi reste de taille en raison de l’émergence de nouveaux conflits, de l’existence de crises latentes et surtout de l’acuité croissante de l’action des groupes terroristes.
Pour le ministre, l’émergence de groupes armés terroristes transrégionaux, comme Daesh ou Al Qaida, a entrainé une prolifération particulièrement préoccupante du phénomène du recrutement et de l’utilisation d’enfants dans les rangs armés à des fins diverses. Il a révélé que le rapport annuel 2016 du Secrétaire général de l’Onu sur les enfants et les conflits armés indique que ceux-ci ont payé un lourd tribut à l’extrémisme violent, ces dernières années, notamment au Moyen-Orient, en Afrique de l’Est et du Centre.

Au Sahel, a-t-il poursuivi, les exactions commises au cours des dernières années par des groupes armés non étatiques comme Boko Haram ont retenu l’attention, avec l’enlèvement des 276 filles de Chibok au Nord-Est du Nigéria.

Une recherche de solutions pérennes face à la gravité de la situation des enfants dans les conflits armés s’impose, particulièrement à l’Afrique, a martelé le ministre.
S’agissant de la réinsertion sociale, il a déclaré que notre pays est d’avis que l’éducation reste incontournable pour les enfants anciennement associés aux forces armées ou à des groupes armés.

Il a demandé de mener, entre, autres, les actions suivantes : concevoir des programmes d'éducation axés sur la réintégration des enfants dans leurs familles et communautés ; accompagner les pays en conflit dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (Odd), notamment, l’Odd n°4 relatif à l’éducation ; faire des efforts substantiels dans la réalisation de la santé des ‎enfants en prenant appui sur l’Odd n°3 ; promouvoir la culture de la paix et de la tolérance en impliquant les femmes dans la résolution des conflits, conformément à celle n°1325 du Conseil de Sécurité.
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