La chambre de métiers, en tant qu’institution publique, a pour vocation de promouvoir l’artisanat sénégalais, a indiqué Babacar Mamadou Touré, responsable du service technique de cette structure au village artisanal de Soumbédioune.
"Donc, sa présence au village de Soumbédioune se justifie par la volonté de promouvoir l’artisanat au Sénégal, mais aussi de défendre les intérêts des artisans", renseigne M. Touré dans un entretien avec l’APS.
Il indique que la mission de la chambre de métiers au niveau du village artisanal est de plusieurs ordres. Elle s’occupe du recouvrement, notamment de la location des cantines, et est également compétente pour recevoir et trancher les litiges pouvant naître entre artisans évoluant au sein du village, a-t-il ajouté.
"Mais cette mission est surtout administrative", martèle le responsable au service technique de la chambre de métiers. Babacar Mamadou Touré explique que la principale activité de cette structure consiste, en dehors des usages administratifs, à tenir des ateliers de formations au bénéfice des occupants du village, et ce, sur plusieurs domaines."
Il a cité à cet égard la formation, rappelant que lors de la journée de l’artisanat qui s’est déroulée à Mekhé, le président de la République, Macky Sall, avait pris l’initiative d’attribuer 15% de la commande publique du mobilier de l’Etat aux artisans nationaux.
Selon lui, si cette mesure est extrêmement importante, car participant à l’essor de ce secteur, il n’en demeure pas moins qu’elle nécessite un accompagnement idoine s’agissant de l’encadrement des artisans concernés.
"C’est la raison pour laquelle la Chambre assure régulièrement à ces derniers, qui, pour la plupart ne savent pas lire, des formations en soumission aux marchés publics, entre autres, en synergie avec les autres ministères concernés", fait-il savoir.
"Pour promouvoir un secteur, il faut s’adapter aux réalités, et les artisans sont très souvent amenés à utiliser un téléphone portable ou un ordinateur pour promouvoir et vendre leurs produits. On leur fait faire des sessions de formations avec d’autres structures de l’Etat, pour qu’ils puissent s’adapter aux réalités technologiques", a insisté le responsable au service technique de la Chambre de métiers.
Il ajoute que les artisans de Soumbédioune sont régulièrement amenés à participer aux différentes foires artisanales internationales organisées à travers le monde, telles que le SIO (Salon International de Ouagadougou), la foire du Niger, la foire de Dubaï (…). Ce qui nécessite l’accompagnement de la chambre de métiers, estime M. Touré.
"Même s’il y en a qui partent de leurs propres moyens, toujours est-il qu’ils le font au nom de l’Etat. D’où le recours à ce qu’on appelle le colisage et à un ensemble de papiers administratifs qu’on leur fait faire, avant de leur donner des autorisations de sortie, pour prouver aux autorités hôtes que ce sont des artisans qui vont a une manifestation commerciale", précise-t-il.
A son avis, pour que les artisans "fassent une bonne représentation du produit de l’artisanat sénégalais, la chambre procède aussi au contrôle des produits qui ne doivent pas sortir du territoire national, à savoir des produits bannis, comme l’ivoire, ainsi que certaines espèces interdites de commercialisation".
Il a par ailleurs salué la décision du chef de l’Etat, Macky Sall, de décréter l’année 2017 "année de la culture au Sénégal". Selon lui, elle va mieux promouvoir ce secteur qui apporte une contribution importante à l’économie nationale.
M. Touré annonce que la Chambre de métiers va apporter sa pierre à l’édifice pour la promotion de ce secteur à travers la formation, la commercialisation et le financement des artisans, qui restent ses missions quotidiennes.