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Pour une meilleure sécurité: L’implication des populations en question
Publié le mercredi 22 fevrier 2017  |  Sud Quotidien
Cérémonie
© aDakar.com par DF
Cérémonie officielle de 122e édition du Magal de Touba
Touba, le 21 novembre 2016 - La Cérémonie officielle de la 122e édition du Magal de Touba s`est déroulée en présence du Khalife général des Mourides. Le gouvernement était représenté par le ministre de l`Intérieur. Le corps diplomatique était également fortement représenté. Photo: Oumar Maal, Directeur général de la Police Nationale




Suite à la sortie du directeur général de la police nationale, Oumar Maal, ce week-end, déclarant que les populations restent passives lorsqu’un concitoyen est agressé ou dans l’insécurité. Un petit tour effectué dans la rue à Dakar a permis d’avoir une réponse à cette attitude. La plupart des gens interrogés ont signalé qu’ils se soucient de leur propre sort dans de telles situations.

En Afrique, il est coutume de secourir le cohabitant dont la case brûle. Mais cet adage a changé de significations depuis l’avènement des agressions, surtout à Dakar où les gens se gardent de dénoncer des malfaiteurs ou d’intervenir quand un des leurs se fait tabasser dans la rue. En réaction à la sortie récente du directeur général de la police nationale, Oumar Maal, les populations sénégalaises ont expliqué leur raison de garder le silence devant les agressions.

Grand Dakar, à la rue 22, des jeunes assis devant un atelier de menuiserie, les uns s’occupent de leur tache, les autres discutent d’autres choses. Pape Diop raconte un cas d’agression dont il était témoin. «C’était au rond point Castors. Dans un car rapide, des gars étaient montés. Ils étaient tous des agresseurs. Quand j’avais prévenu les usagers, un homme de tenue m’avait accusé de faire partie de la bande. Depuis ce jour, je ne me suis plus mêlé de ce qui ne me regarde pas», déclare-t-il.

Un de ses amis, assis à ses côtés et préférant garder l’anonymat, donne son point de vue. «Celui qui agresse quelqu’un risque sa vie et si tu interviens pour venir en aide à une victime, tu risques toi aussi d’y laisser ta vie. Et pis encore, tu risques même d’avoir des démêlés avec la justice. Quand on est un soutien de famille, c’est la dernière des choses que l’on souhaite», dit-il.

FatouSow, mère de famille, la quarantaine révolue, assise devant son étal de marchandises à la rue 11 à Sicap Baobab, s’intéresse au sujet. A la différence des autres interlocuteurs, elle pense qu’une personne agressée doit être secourue par son entourage. «Les gens doivent intervenir lorsqu’une personne est agressée. Mais on constate qu’ils restent passifs par peur de répression de la part de l’agresseur qui peut se retourner sur eux», fait-elle.

Avant de renchérir : «on a vu à plusieurs reprises des gens voulant intervenir se faire poignarder, je pense que les gens ont peur de ces cas de figure. Même dans les cars, les gens se font agresser sans que les autres n’interviennent».
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