Selon Mamadou Diop, l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall n’a pas utilisé la caisse d’avance de la ville de Dakar mais plutôt des dépenses diverses qui obéissent à une règlementation particulière. Interpellé hier, lundi 20 février, en marge de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de sensibilisation et de renforcement des capacités des élus locaux sur les enjeux et les différentes problématiques relatifs à l’intercommunalité. Mamadou Diop a qualifié cette convocation de «procès injuste à l’égard de Khalifa Sall».
L’ancien maire de Dakar Mamadou Diop est formel. C’est faire un mauvais procès à l’actuel édile socialiste de Dakar que de dire que Khalifa Sall a utilisé la caisse d’avance de la ville de Dakar pour financer ses activités politiques. Interpellé hier, lundi 20 février, en marge de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de sensibilisation et de renforcement des capacités des élus locaux sur les enjeux et les différentes problématiques relatifs à l’intercommunalité, l’ancien maire de Dakar a indiqué que les fonds qui sont objet de l’enquête ouverte par l’Inspection générale d’État et la Division des investigations criminelles (Dic) n’ont rien à avoir avec la caisse d’avance prévue par la comptabilité publique.
Selon lui, Khalifa Sall n’a pas utilisé la caisse d’avance de la ville de Dakar mais plutôt des dépenses diverses qui obéissent à une règlementation particulière. «On fait un procès injuste à l’égard de Khalifa Sall, je le dis. On dégage des fonds qu’on dépense pour répondre à des besoins urgents mais ce n’est pas une caisse d’avance. À l’époque, ces fonds étaient organisés pour permettre au maire de Dakar de faire face à des dépenses courantes, qu’on ne pouvait pas citer dans le budget. C’est ça, on les appelle des dépenses diverses et ce n’est pas Khalifa Sall seulement qui en a bénéficiées. Ces dépenses existent depuis le temps du président Senghor qui voulait aider les responsables politiques à faire face à leurs charges en mettant en place ces fonds. Il ne faut pas que les gens fassent confusion, moi-même j’ai eu à gérer ces fonds qui existent déjà au temps du maire Samba Gueye», informe le maire honoraire de la ville de Dakar.
Poursuivant son propos, Mamadou Diop invite à faire la part des choses. «Ceux qui disent que c’est une caisse d’avance, je les rectifie, ce n’est pas çà mais plutôt des dépenses diverses qui obéissent à une règlementation particulière. Nous, à l’époque, après exécution des comptes, on rendait compte directement au président de la République qui avait autorisé ces fonds. Je ne juge pas Khalifa Sall, je suis un musulman, j’ai été à plusieurs reprises à la Mecque, je ne peux pas mentir. Je dis que ce n’est pas une caisse d’avance qui est soumise à la comptabilité publique. Il ne faut pas parler de caisse d’avance, Khalifa Sall n’a pas utilisé de caisse d’avance, il a utilisé des dépenses diverses et tous les maires qui sont passés à la ville de Dakar ont fait la même chose sur la base de l’autorisation du président de la République».
De son côté, le ministre de la Gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire a refusé de se prononcer sur le sujet. Interpellé le premier, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a déclaré qu’il n’abordera cette question. «Par orthodoxie et par principe, je préfère que les choses se passent sur un autre terrain. Je veux donc observer la discipline et laisser la justice ainsi que les structures compétentes en la matière faire leur travail. Je n’aimerais pas faire une confusion de rôle».