Dakar va accueillir la Triennale 2017 sur l’éducation, du 14 au 17 mars prochain. 15 présidents africains, des ministres et autres éminents participants y sont attendus pour discuter de la réduction de l’écart de développement dans la mise en œuvre de l’agenda 2063 et le programme 2030 des Nations unies.
L’Association pour le développement de l’éducation en Afrique entend tenir la Triennale 2017 à Dakar. Elle va se dérouler du 14 au mars et va regrouper 15 chefs d’Etat africains, des ministres, des agences de coopération au développement et d’autres parties prenantes de l’éducation, de la science et de la technologie, au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad). Les enjeux critiques, en ce qui concerne le développement de l’éducation, vont être discutés. Les acteurs vont plancher sur l’agenda 2063. Lors de la dernière Triennale en 2012, un cadre politique pour déterminer les compétences que l’Afrique doit développer a été élaboré.
La rencontre à venir, dit le coordonnateur de la Triennale Mamadou Ndoye, par ailleurs secrétaire de la Ligue démocratique (Ld), correspond à un nouveau contexte pour l’éducation. ‘’Il est marqué par l’émergence de nouveaux référentiels, en ce qui concerne l’orientation de l’éducation. Le premier référentiel, c’est l’agenda 2063 de l’Union africaine qui campe une nouvelle vision du futur du continent qu’il faut construire dont tous les chefs d’Etat se sont engagés. Le second est le programme 2030 des Nations unies’’, souligne Mamadou Ndoye. Ainsi, tous les chefs d’Etat se sont engagés à transformer le monde dans la perspective du développement durable. Des orientations de fond sont posées telles que l’élimination de la pauvreté, la misère, la fin des inégalités, entre autres. 17 objectifs et 169 cibles sont fixés. Sur les 169 cibles, l’éducation doit atteindre 10 parmi elles.
La Triennale tient compte des réalités et spécificités africaines. L’objectif universel est la promotion d’une éducation de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous. ‘’En Afrique, nous allons voir comment nous allons nous engager dans cet objectif par rapport à nos réalités, nos exigences et nos priorités’’, déclare Mamadou Ndoye. La première priorité fixée, et qui représente le sous-thème numéro 2, c’est la question de la promotion des mathématiques, des sciences et de la technologie. ‘’Les fractures cognitives scientifiques, numériques, technologiques qui séparent actuellement l’Afrique des autres continents sont telles que, si nous n’arrivons pas à les résorber, nous ne pouvons pas avoir notre place dans le monde’’, avance-t-il.
‘’L’éducation doit se transformer’’
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, de renchérir que la Triennale permettra de mettre en perspective les politiques d’éducation et de formation avec les initiatives majeures arrêtées au niveau local, régional et international. ‘’Il s’agira de vérifier le degré de réalisation de certains objectifs universels autour desquels sont élaborées des politiques publiques’’, a-t-il noté. L’ambition des dirigeants politiques africains est, selon le ministre, de parvenir, par la démocratisation, à l’accès au savoir, à la formation dans les technologies et la réduction de l’écart de développement entre les pays africains.
Selon le coordonnateur de la Triennale, l’éducation a un rôle majeur à jouer dans l’agenda 2063. ‘’Pour qu’elle puisse jouer ce rôle, l’agenda parle de révolution de l’éducation, c'est-à-dire que si celle-ci doit avoir un potentiel de transformation, l’éducation doit se transformer pour pouvoir être un potentiel’’, dit-il. Cette transformation a été discutée, annonce le coordonnateur, dans la stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique 2016-2025 qui a dégagé les orientations pour que l’éducation réponde aux besoins de construction de la vision du futur.