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Foot - Échecs des clubs sénégalais en compétitions africaines: Les maux du football sénégalais passés à la loupe
Publié le mercredi 22 fevrier 2017  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Ligue des champions africaine: L`Us Gorée tenue en échec par le Horoya Ac
Dakar, le 12 février 2017 - L`Us Gorée, championne du Sénégal en titre, a été tenue en échec, en match aller de la Ligue des champions africaine, par le Horoya AC de la Guinée (0-0), au stade Demba Diop de Dakar. Le match retour aura lieu à Conakry.




Cette année encore, les représentants du Sénégal ont été éliminés prématurément en compétitions interclubs de la Caf. Selon les techniciens Tassirou Diallo et Chérif Kandji, plusieurs raisons, dont le manque de moyens, expliquent ces échecs répétés.

Les équipes se succèdent mais les résultats se ressemblent. Cette saison encore, les clubs sénégalais engagés en compétitions de la Caf n’ont pas fait mieux que leurs devanciers. Comme As Douanes et Génération Foot l’an passé, le champion du Sénégal en titre, Us Gorée, et le vainqueur de la Coupe du Sénégal, Niary Tally, ont été éliminés, ce week-end, au premier tour préliminaire, respectivement par Horoya AC et Apejes Fa Mfou.

Ce énième échec illustre l’incapacité des clubs sénégalais à s’imposer sur le plan continental. Selon des observateurs du football local, les raisons de cette impuissance sont multiples.

‘’On gère mal notre football’’

Depuis 2009, le Sénégal a entamé l’ère du professionnalisme de son football local, avec la mise sur pied de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP). Mais ce projet tarde à arriver à maturité car, selon l’ancien international sénégalais Tassirou Diallo, les clubs ne suivent pas la cadence. ‘’On gère mal notre football, les joueurs ne sont pas à la hauteur des attentes’’, affirme-t-il. A son avis, le joueur ne peut pas être performant s’il n’est pas mis dans les conditions. ‘’Les joueurs sont mal payés’’, note-t-il. Ce qui manque, dit l’ancien coach de l’As Police, c’est de ‘’grands bailleurs’’. ‘’Si nous partons du fait que notre deuxième gardien de but en équipe nationale est à Horoya AC où il est mieux payé qu’à Dakar, on peut dire que le problème, c’est aussi l’argent’’, analyse-t-il.

C’est dans le même sens qu’abonde l’ancien coach de l’ASC HLM. ‘’Les clubs n’ont pas les moyens de leur politique de professionnalisation’’, soutient Chérif Kandji. L’ancien défenseur de l’Asec d’Abidjan pense que l’Etat devrait aider davantage les équipes. Toutefois, précise-t-il, celles-ci devront accepter de ‘’se restructurer’’. Un avis partagé par Tassirou qui cite l’exemple du Maroc où, dit-il, les clubs empochent ‘’50 millions’’ de subvention de la part de l’Etat chérifien.

‘’Nos clubs n’ont pas de régularité en compétition africaine’’

Les faibles performances de nos clubs sur le plan africain s’expliquent également par le manque de régularité dans les compétitions de la Caf. C’est du moins l’avis de Chérif Kandji. ‘’Les clubs sénégalais n’ont pas l’habitude d’aller régulièrement dans ces compétitions. Chaque année, c’est une nouvelle équipe qui représente le Sénégal. Et il faut attendre des années avant d’y retourner’’, explique l’ancien joueur du Jaraaf de Dakar. Cette situation ne permet pas, selon lui, de faire valoir son expérience. Car, après des années d’absence, les clubs s’engagent avec des joueurs ‘’novices’’ qui y vont en apprentis. Et en haute compétition, le talent seulement ne suffit pas, il faut aussi, insiste Tassirou Diallo, ‘’être prêt physiquement, tactiquement mais aussi mentalement’’.

‘’Se mette à niveau’’

Pour être performant en Afrique, l’ancien joueur de la Police estime que le football sénégalais doit ‘’se mettre à niveau par rapport aux autres’’. En plus d’avoir de grands mécènes, Tassirou Diallo préconise le partenariat : ‘’Comparé avec ce qui se fait au Maroc, au Congo, notamment avec le Tout Puissant Mazembé, on n’est pas à la hauteur de ces équipes. Il faut nouer des partenariats comme le fait Génération Foot avec le FC Metz, Dakar Sacré-Cœur avec Lyon, ou encore Diambars. Ces centres de formation se démarquent de ce qui se fait au Sénégal.’’

Pour sa part, Chérif Kandji invite les dirigeants sénégalais à adopter de véritables ‘’projets africains’’. Cela passe, selon lui, par des clubs forts qui sont capables de dominer le championnat local et de s’assurer une régularité en compétitions africaines.
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